Faut-il craindre une guerre entre l’Occident et la Russie? Pour l’heure, rien ne permet de confirmer que c’est ce qui nous attend dans un futur proche. Cependant, les récentes tensions diplomatiques et militaires entre Moscou et l’OTAN ne prédisent rien de bon et pourraient éventuellement déboucher sur une troisième guerre mondiale.
En tout cas, du côté de la Grande-Bretagne, on se prépare à cette éventualité à la suite de l’alerte déclenchée par Nick Carter, général de l’armée britannique. En effet, dans une interview accordée au média anglais Sky News et reprise par The Guardian, le général a dévoilé les ambitions démesurées de la Russie dans ce nouvel ordre mondial qui s’ouvre.
« La Russie voit peut-être ce contexte stratégique mondial comme un combat continu dans lequel, je pense, ils (les Russes) mettraient tous les instruments de pouvoir national pour atteindre leurs objectifs. Mais, ce faisant, ils (les Russes) ne veulent pas déclencher une guerre dans l’immédiat », a-t-il martelé.
A la question de savoir si les relations très tendues entre la Russie et l’Occident pourraient se transformer en un conflit militaire, il répond : « je ne sais pas. Je pense que nous devons rester sur nos gardes et nous assurer que la dissuasion prévaut. Nous devons assurer l’unité au sein de l’OTAN et ne laisser apparaître aucune faille ».
Il convient de rappeler que Nick Carter est le général qui, en novembre 2020, prédisait déjà une 3ème Guerre Mondiale avant d’annoncer que son pays avait recruté 30 000 robots au sein de l’armée. « L’histoire pourrait ne pas se répéter, mais elle suit son rythme. Si nous regardons ce qui s’est passé le siècle dernier, avant les deux guerres mondiales, je pense qu’il était indiscutable qu’il y avait une escalade (des tensions, ndlr) qui a mené à des erreurs de calcul, qui ont, à leur tour, mené à la guerre”, a-t-il fait remarquer.
A la question de savoir s’il insinuait le déclenchement d’une nouvelle guerre mondiale, le Général Nicker Carter répond : “je dis qu’il y a un risque et nous devons en être conscients. C’est pour cela que le devoir de mémoire est important car quand on se tourne vers l’histoire, on y apprend des choses et on essaie d’être prudents sur la façon dont on gère les conflits régionaux”.