Achat d’une voiture d’occasion : comment faire en cas d’arnaque au compteur ?

Le secteur de l’automobile d’occasion intéresse de nombreuses personnes, notamment dans le cadre d’un premier achat. En revanche, qui dit vente d’occasion dit bien souvent arnaques. Concernant particulièrement les voitures d’occasion, c’est l’arnaque au compteur qui revient régulièrement.

Le marché de l’occasion connaît une véritable expansion, notamment pour l’automobile. Les personnes qui souhaitent acheter une première voiture se tournent volontiers vers des solutions d’occasion. De toute évidence, les automobiles de seconde main sont proposées à des prix défiant toute concurrence. Néanmoins, payer un bas prix implique bien souvent de faire face à ce que l’on appelle “arnaque au compteur”.

L’arnaque au compteur, c’est tout simplement le fait de trafiquer les compteurs kilométriques des voitures. Les voitures d’occasion peuvent donc être commercialisées plus chères, avec un kilométrage faussement plus bas. Aujourd’hui, les commissariats de police enregistrent de plus en plus de plaintes : plusieurs centaines dans certaines localités françaises, notamment les grandes villes, comme Lyon, Marseille, Paris ou Toulouse, par exemple. Sur 600 000 voitures d’occasion vendues chaque année, entre 5 et 10% possèdent un compteur trafiqué.

De toute évidence, l’arnaque au compteur représente un véritable gain d’argent pour les escrocs. En moyenne, cette technique permet aux arnaqueurs de gagner 1 000€ par tranche de 10 000 km. En sachant que les opérations d’arnaque au compteur impliquent d’enlever plusieurs milliers de kilomètres, le jeu en vaut largement la chandelle pour les garagistes malhonnêtes. Les acheteurs, quant à eux, se trouvent très souvent démunis.

Alors, que doivent faire les victimes d’une arnaque au compteur ? Dans un premier temps, il convient de se demander comment déceler un compteur kilométrique réduit. En réalité, c’est relativement simple : il suffit de contrôler l’alignement des chiffres dans le cas d’un compteur analogique. Pour les compteurs numériques, certains appareils spécifiques permettent de contrôler la véracité des chiffres affichés. Autrement, en cas de doute, il est conseillé de faire appel à un professionnel à même de déterminer le vrai kilométrage du véhicule.

Quoi qu’il en soit, il apparaît que tant que le marché de l’automobile sera en expansion, les arnaques au compteur ne sont pas prêtes de s’arrêter. Plusieurs associations de consommateurs militent déjà depuis plusieurs années pour que le suivi du kilométrage soit davantage contrôlé et transparent. Pour l’instant, aucune solution française n’existe réellement, seule la Belgique propose son système Car-Pass, grâce auquel la fraude au compteur est à seulement 0,2%.

Que peuvent faire les victimes de l’arnaque au compteur ? Premièrement, la plainte constitue la porte d’entrée dans ce genre de scénario. Les commissariats de police sont au fait de ce type de pratique malhonnête et pourront guider les victimes dans la procédure à suivre. Ensuite, dans le cas où les concernés ne s’estiment pas suffisamment informés sur leurs droits face aux escrocs, la meilleure chose à faire est de se prémunir en s’entourant des bons professionnels. Autrement dit, il convient de se tourner vers un avocat en droit de l’automobile afin de connaître les démarches possibles dans ce contexte. Ces spécialistes peuvent accompagner les victimes et leur permettre d’obtenir gain de cause, avec les dédommagements auxquels ils ont droit.

SHARE
Cheikh DIENG est fondateur et rédacteur en chef du site www.lecourrier-du-soir.com. Diplômé en Médias Internationaux à Paris, en Langues et Marché des Médias à Dijon et en Langues étrangères (anglais, espagnol et italien), ce passionné de journalisme intervient dans des domaines aussi divers que la politique internationale, l’économie, le sport, la culture entre autres. Il est aussi auteur du livre : "Covid-19 ; le monde d'après sera une dictature". Contact : cheikhdieng05@gmail.com