Afrique : les dirigeants préoccupés par la montée de l’extrême-droite dans le monde

En marge de l’ouverture de la 30ème Session Ordinaire du Conseil Exécutif de l’Union Africaine qui s’est déroulée ce mardi 25 janvier 2017 à Addis Abeba, dans la capitale de l’Ethiopie, les dirigeants africains ont fait part de leur préoccupation face à la montée des mouvements d’extrême-droite dans le monde

Les dirigeants de l’Union Africaine se disent préoccupés par la montée en puissances des mouvements d’extrême-droite dans le monde. Ils ont fait part de leur préoccupation face à cette situation ce mercredi à Addis Abeba, dans la capitale d’Ethiopie où se trouve le siège de l’OUA (Organisation de l’Union Africaine).

Dans son discours, la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamani Zuma, a demandé aux membres de l’organisation de se montrer solidaires en ces moments difficiles. « Nous construisons le futur de l’Afrique dans un monde qui progresse rapidement avec des tendances contradictoires », dit-elle.

« L’Afrique a besoin de 638 milliards de dollars par an »

Dans son discours, elle fait allusion au Brexit et à la montée de l’extrême-droite aussi bien aux Etats-Unis que dans les pays de l’Europe. Zuma n’a pas été tendre envers l’administration Trump. Elle l’accuse en effet de « menacer le consensus sur le changement climatique, d’attaquer les droits des femmes obtenus au bout de longs combats et de faire avancer le protectionnisme ».

Les idées de Nkosazana Dlamani Zuma ont été partagées par Abdallah Hamdok, secrétaire-exécutif de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique. Il dira : « le résultat des élections américains et le Brexit sont deux exemples de voix dissidentes contre la mondialisation. Nous (l’Afrique) risquons de subir une perte d’élan en négociant des accords commerciaux ».

Parlant de « tendances méga-mondiales », Abdallah Hamdok prévient que le paysage financier mondial va subir des changements dramatiques qui vont porter atteinte à la capacité de l’Afrique à financer son développement. « Rien que pour l’Afrique, les besoins de financement sont estimés à 638 milliards de dollars par an », souligne-t-il.

« La réforme et le financement du continent au cœur des sujets »

Durant la rencontre qui devra se tenir pendant deux jours, les ministres des Affaires étrangères étudieront les différentes questions de l’agenda, des questions qui leur sont soumises par le Comité de Représentants Permanents, composé d’ambassadeurs accrédités par l’organisation de l’Union Africaine.

Parmi les questions sur la table, il y a la réforme et le financement du continent, en mettant sur place des accords de libre-échange et en assurant la sécurité au Mali, au Soudan Sud, au Burundi, en République démocratique du Congo et en République Centrafricaine. Durant cette rencontre de deux jours, ce sera l’occasion d’élire le vice-président de la Commission de l’Union Africaine.