Le cabinet de conseil américain McKinsey, recruté par Emmanuel Macron dans sa campagne de vaccination anti-Covid, vient d’être condamné à une amende de plus de 3 millions de dollars pour non-paiement de loyer. Une très mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron
Une autre mauvaise nouvelle vient de s’abattre sur Emmanuel Macron. Il y a deux semaines, Lecourrier-du-soir.com avait révélé une grosse amende infligée au cabinet McKinsey recruté par Emmanuel Macron dans la campagne de vaccination contre le Covid-19. En effet, le cabinet américain qui jouit d’une très forte influence sur l’action du gouvernement a été récemment condamné à 573 millions de dollars pour fraude dans son rôle dans la crise des opioïdes qui avait fait plus de 52 000 morts aux Etats-Unis.
Deux semaines plus tard, le même cabinet est sur la sellette. En effet, d’après le média britannique Egi.co.uk qui cite une information exclusive révélée par le Financial Times, McKinsey a été condamné à payer plus de 3 millions de dollars par un tribunal britannique pour non-paiement de loyer. D’après la source, le verdict est tombé jeudi 11 février.
Au cœur du différend : un refus de la part de McKinsey d’honorer un contrat de location qu’il avait signé avec son propriétaire Criterion Buildings Ltd. Lecourrier-du-soir.com a obtenu davantage d’informations sur cette affaire qui vient tout juste d’être relayée par la presse britannique.
En effet, dans un article daté de septembre 2020, le média Consultancy.uk explique que McKinsey n’aurait pas respecté ses engagements dans un contrat de bail concernant des locaux qu’il occupait depuis 1993 au niveau de la rue One Jermyn Street, à Londres. Le cabinet a déménagé en 2019. Sans trop entrer dans les détails, Consultancy.uk confirme, à son tour, que McKinsey est bien poursuivi pour n’avoir pas honoré le contrat qui le liait au propriétaire des locaux, lequel l’accuse de lui devoir de l’argent.
Cette affaire, qui intervient au moment où la relation entre McKinsey et le gouvernement est sous le feu des projecteurs depuis bientôt un mois, n’arrange en rien l’Etat français qui se targue d’avoir sollicité le soutien de l’un des plus chers cabinets de conseil au monde pour gérer la crise sanitaire.
Mais, la révélation de cette affaire risque surtout d’entacher la crédibilité de McKinsey qui, ce 4 février, a été condamné à payer 573 millions d’euros pour son rôle dans la crise des opioïdes. L’information a été confirmée par le New York Post. D’après cette source qui revient sur les causes de cette énorme sanction infligée à McKinsey, le cabinet choisi par Emmanuel Macron a aidé le géant pharmaceutique Purdue Pharma à booster ses ventes d’OxyContin alors que le médicament faisait des ravages aux Etats-Unis.
“Au cœur des 15 ans de relation entre McKinsey et Purdue, il a été question pour le cabinet américain de mettre en place une stratégie ayant pour but de relancer les ventes d’OxyContin en ciblant les médecins, c’est-à-dire ceux qui publiaient des grands articles scientifiques faisant l’éloge du médicament”, explique le New York Post.
Ce 4 février, la condamnation a suscité une vague de réactions et certains y voient un soulagement pour les familles des victimes. C’est notamment le cas de General Becerra, procureur américain qui a réagi en ces termes : “nous avons trouvé un accord de 573 millions de dollars avec McKinsey qui a aidé les fabricants d’opioïdes à promouvoir leurs médicaments et à profiter de l’épidémie pour se faire du fric. L’épidémie des opioïdes a endeuillé beaucoup d’Américains. Le verdict d’aujourd’hui tient McKinsey pour responsable”.
We’ve secured a $573 M settlement with McKinsey—one of the world’s largest consulting firms—for helping opioid companies promote their drugs and profit from the epidemic.
The #opioidepidemic has left much of America in mourning.
Today’s settlement holds McKinsey to account. pic.twitter.com/8RBzg51IH3
— Attorney General Becerra (@AGBecerra) February 4, 2021