Chine : victime d’attaques et de menaces, Amnesty International ferme ses bureaux à Hong-Kong

Face aux menaces physiques et virtuelles dont elle fait l’objet, l’ONG, Amnesty International, a annoncé ce 25 octobre 2021 qu’elle quitte Hong-Kong

Amnesty prend la poudre d’escampette. En pleine crise politique à Hong-Kong, l’organisation internationale estime que les conditions de travail ne sont plus réunies en raison surtout de la loi sécuritaire de ce territoire revendiqué par la Chine. Ainsi, face au danger auquel sont exposés ses salariés, elle a décidé de fermer ses locaux.

Telle est l’information que l’ONG internationale a annoncée dans un communiqué publié sur son site officiel et lu par Lecourrier-du-soir.com. « Amnesty International fermera ses locaux qui se trouvent à Hong-Kong à la fin de l’année. Le pôle local mettra fin à ses activités ce 31 octobre tandis que le pôle régional devrait fermer ses locaux à la fin de l’année 2021 », précise le communiqué.

« C’est impossible de travailler libre et sans crainte de représailles »

Justifiant cette décision, Anjhula Mya Singh Bais, présidente du Conseil d’administration de l’ONG explique : « cette décision, prise avec le cœur gros, a été motivée par la loi sécuritaire de Hong-Kong qui fait que c’est impossible pour les organisations de défense des droits de l’homme de travailler librement et sans crainte de représailles de la part de ce gouvernement ».

Et d’ajouter : « Hong-Kong a longtemps été une base régionale idéale pour les organisations internationales de société civile, mais les récentes attaques qui ont visé les organisations des droits de l’homme et les syndicats qui y exercent leurs activités témoignent d’une intensification de la campagne menée par les autorités pour se débarrasser des voix dissidentes. Il nous est de plus en plus difficile de continuer de mener nos activités dans un environnement aussi instable ».