Conflit israélo-palestinien : les USA exigent que les produits fabriqués en Cisjordanie soient étiquetés « Made in Israel »

L’administration donne son feu vert pour que les produits fabriqués dans les colonies juives soient étiquetés « Made in Israel »

L’administration Trump veut à tout prix laisser ses empreintes dans le conflit israélo-palestinien avant janvier prochain, date à laquelle le locataire de la Maison Blanche, dont la politique au Moyen-Orient a été très favorable à Israël, devra déguerpir pour laisser place à Joe Biden. En tout cas, avant leur départ, Trump et Mike Pompeo annoncent des mesures très fortes.

Ainsi, après avoir annoncé l’intention du gouvernement américain de déclarer le mouvement BDS (Boycott Divestment Sanctions) comme étant un mouvement antisémite, Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain, a surpris plus d’un ce jeudi lors de son déplacement en Cisjordanie, une première de la part d’un secrétaire d’Etat américain.

Quelle surprise nous a réservé le chef de la diplomatie américaine? Et bien, Mike Pompeo a annoncé que tous les produits en provenance des colonies juives en Cisjordanie seront désormais étiquetées « Made in Israel » (Fabriqué en Israêl). « On exigera des producteurs qui travaillent dans des zones où Israël exerce son autorité d’étiqueter leurs produits ‘Israël’, ‘Produits en Israël’ ou « Made in Israel’ lorsque ces produits doivent être exportés vers les Etats-Unis », a-t-il clairement fait savoir.

« Nous n’accepterons pas des étiquetages tels que ‘Cisjordanie’ ou ‘Gaza' »

Mike Pompeo poursuit face à la presse : « nous n’accepterons pas des étiquetages tels que ‘Cisjordanie’ ou ‘Gaza’ ou autres du genre surtout lorsqu’on sait que la Cisjordanie et la Bande de Gaza sont politiquement et administrativement séparées et devraient être traitées comme tel ».

Cette énième mesure risque de jeter de l’huile sur le feu et confirme la place de choix réservée à l’Etat d’Israël par l’administration Trump dans sa résolution du conflit israélo-palestinien. Reste désormais à savoir si l’administration Biden qui arrive en janvier prendra le contre-pied du 45ème président des USA.