Coronavirus : l’industrie pharmaceutique la plus criminelle au monde va tester son vaccin en Afrique

Face à la propagation rapide du coronavirus dans les quatre coins du monde où le virus a déjà fait plusieurs morts, les industries pharmaceutiques sont entrées dans une véritable  course contre la montre pour trouver un vaccin qui permettrait de mettre fin à une pandémie qui terrorise le monde entier.

Après avoir vainement tenté de corrompre l’industrie pharmaceutique allemande CureVac, les Etats-Unis commencent à désespérer face à la virulence du Covid-19 qui a déjà fait plus de 3.000 morts sol américain et des dizaines de milliers en Europe. Prise de panique à quelques mois d’une élection présidentielle cruciale, l’administration Trump veut faire le miracle et a décidé, pour obtenir ce vaccin, de recourir à Johnson & Johnson, l’une des industries pharmaceutiques les plus dangereuses au monde.

Le gouvernement américain vient ainsi de signer un contrat de 450 millions de dollar avec Johnson & Johnson. C’est ce qu’a révélé Forbes. La rondelette somme, selon Forbes, a été confirmée par un haut responsable du géant pharmaceutique américain. Forbes va plus loin expliquant que ce contrat fait partie d’un deal entre le gouvernement américain et Johnson & Johnson qui vise à mobiliser 1 milliard de dollars pour investir dans la recherche de nouveaux vaccins.

Johnson & Johnson dit être prêt à passer à la phase test et attend désormais la candidature des cliniques pour commencer l’opération chez des humains d’ici septembre 2020. L’industrie pharmaceutique estime que les premiers vaccins contre le Covid-19 devront être disponibles en début de l’année 2021.

Pour l’instant, l’industrie pharmaceutique n’a pas encore précisé les pays où les tests se feront mais il y a de très forte chance qu’une grande partie des dépistages (pour ne pas dire tous) se fasse en Afrique. Et je m’explique. En effet, dans les médias américains où l’information a été révélée, c’est toujours les rubriques Afrique qui s’en sont chargées. Pourquoi ? A ce que je sache, le Covid-19 ne sévit pas uniquement en Afrique. Pour le moment, les deux continents les plus touchés sont l’Amérique (du Nord) et l’Europe.

Mais, comme par hasard, dans la presse américaine, l’information selon laquelle Johnson & Johnson va tester des êtres humains pour son nouveau vaccin est exclusivement réservée aux rubriques Afrique. La preuve que c’est l’Afrique qui, une fois encore, va servir de cobaye dans le test d’un vaccin dont l’efficacité est très loin de faire l’unanimité.

Ainsi, ce mercredi 1er avril, j’ai moi-même pu regarder une interview exclusive accordée par le bureau Afrique du média américain CNBC à Paul Stoffels, vice-président de Johnson & Johnson, lequel, après avoir révélé que l’industrie pharmaceutique travaille sur ce vaccin depuis le 15 janvier dernier, a aussi annoncé le projet de mettre sur le marché international 1 milliard de vaccins pour lutter contre le Covid-19. Toutefois, il refuse catégoriquement de révéler le prix dudit vaccin.

Qu’un géant pharmaceutique nous dise en ces temps difficiles détenir le remède miracle pour combattre le Covid-19 devrait être une bonne nouvelle pour le monde entier. Cependant, quand cette nouvelle provient de Johnson & Johnson, il y a de quoi s’inquiéter. Et je m’explique.

En effet, ce n’est pas la première fois que Lecourrier-du-soir parle de cette industrie pharmaceutique qui se soucie plus des profits qu’elle tire de ses opérations criminelles que des vies humaines qu’elle a déjà détruites. Je rappelle qu’en 2019, elle a été impliquée dans une grave affaire d’Etat en République Démocratique du Congo (RDC) où Ebola a fait plus de 1.600 morts.

Dans cette histoire, il s’agissait du limogeage d’Oly Ilunga, ex ministre de la Santé de la RDC. Il avait en effet été viré du gouvernement pour avoir dénoncé Johnson & Johnson. L’ex ministre accusait à l’époque « un lobby malveillant et un consortium opaque » (pour reprendre ses mots) dont le projet était d’imposer au gouvernement congolais le vaccin produit par Johnson & Johnson.

Oly Ilunga n’y était pas favorable. L’ex ministre de la santé estimait en effet que le vaccin de Johnson & Johnson « n’était pas approprié à éradiquer l’épidémie en cours ». Pourtant, malgré ses mises en garde, des personnes avaient introduit illégalement le vaccin au Congo et avaient même formé des vaccinateurs qui opéraient sur le terrain dans certaines parties du pays.

Dans une lettre publiée après son licenciement, on pouvait lire : « il serait illusoire de croire que le nouveau vaccin (à deux doses administrées en 56 jours d’intervalle) proposé par des acteurs qui ont fait preuve d’un manque d’éthique manifeste en cachant volontairement des informations importantes aux autorités sanitaires, puisse avoir une incidence déterminante sur le contrôle de l’épidémie en cours ».

Dans des circonstancielles pareilles, le travail d’un journal d’investigation est double : s’appuyer sur les allégations du ministre limgogé et apporter des preuves quant aux soupçons soulevés par ce dernier. Notre média, Lecourrier-du-soir, a immédiatement effectué son travail pour lever les zones d’ombre.

En effet, il faut comprendre un détail très important. Le remplacement de l’équipe d’Ilunga par décret ministériel a eu lieu quelques jours après l’annonce de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui a déclaré le 17 juillet 2019 l’épidémie Ebola en RDC urgence sanitaire mondiale.

La stratégie de l’OMS est abjecte. Elle a décrété l’urgence sanitaire mondiale afin de permettre à l’industrie pharmaceutique Johnson & Johnson de pouvoir introduire son vaccin facilement dans le pays. Et pour que cela puisse avoir lieu, il fallait se débarrasser d’Oly Ilunga devenu une épine dans le soulier du gouvernement congolais.

Pour vous confirmer que l’OMS et Johnson & Johnson sont de mèche, Lecourrier-du-soir.com cite un article de l’industrie pharmaceutique publié le 12 septembre 2016 et dans lequel Johnson & Johnson confirmait que sa filiale basée en Belgique et connue sous l’appellation Janssen Vaccines & Prevention B.V a soumis à l’OMS une candidature appelée EUAL (Emergency Use And Listing).

Avec l’EUAL, il suffit que l’Organisation Mondiale de la Santé déclare Ebola urgence sanitaire mondiale (comme ce fut le cas le 17 juillet dernier) pour que les vaccins de Johnson & Johnson puissent pénétrer le territoire congolais. Il n’y a donc aucun doute que l’urgence déclarée servait les intérêts de l’industrie pharmaceutique américaine. Combien l’OMS a-t-elle été payée pour cette opération ? Pour le moment, nous ne disposons pas de réponses à cette question.

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que deux jours après la déclaration de l’urgence sanitaire mondiale, plusieurs experts ont appelé à l’arrivée d’un nouveau vaccin pour détrôner le laboratoire américain Merck dont l’efficacité du vaccin était pourtant soulignée par tous les experts, y compris Ilunga.

Pour éliminer Merck de la course, les autorités congolaises (certainement soudoyées par Johnson & Jonhson) ont fait courir la rumeur selon laquelle il y a une carence des vaccins de Merck sur le terrain. Une rumeur totalement démentie par Ilunga. « C’est absolument faux. Nous ne manquons pas de doses du vaccin expérimental rVSV-ZEBOV du laboratoire Merck, le seul que nous utilisons car son efficacité a été prouvée. (…) Nous avons environ 500 000 doses disponibles contre 200 000 au début de l’épidémie », précise l’ex ministre de la santé.

La stratégie de Johnson & Johnson pour tester son vaccin a été très efficace. En effet, dès 2015, le géant pharmaceutique avait commencé à mener une guerre psychologique pour préparer les pays africains où l’épidémie fait des ravages. Ainsi, dans un article datant du 06 janvier 2015, on peut lire : « la menace Ebola a disparu pour le moment, mais il y a une autre menace à prévoir : l’autosuffisance. (…) Se préparer à faire face à de futures épidémies est essentiel ». Les Africains devaient se préparer à l’arrivée d’un nouveau vaccin et c’est ce qui s’est produit.

Permettez-moi, en tant que rédacteur en chef de ce site, de vous dire qui est Johnson & Johnson. C’est un géant pharmaceutique qui a eu un passé judiciaire assez lourd car ayant été condamnée plusieurs fois par la justice américaine. En effet, en 2011, Johnson & Johnson avait été condamnée à payer 70 millions de dollar par la justice américaine en vertu du Foreign Corrupt Practices Act. L’industrie pharmaceutique avait ainsi reconnu avoir corrompu des agents sanitaires en Grèce, en Pologne et en Romanie.

Elle avait aussi reconnu avoir versé des pots-de-vin à l’ancien gouvernement irakien dans le cadre d’une campagne des Nations-Unies appelée « Pétrole contre Nourriture ». En 2017, elle a payé 110 millions de dollar à une femme qui avait attrapé le cancer de l’ovaire en utilisant ses produits.

Les Africains sont prévenus. C’est désormais Johnson & Johnson qui va tester son vaccin fabriqué à la hâte sur des milliers d’Africains avec toutes les conséquences que cela risque d’avoir sur leur état de santé. Nos autorités devraient se réveiller et cesser de se soumettre au désidérata de ces géants pharmaceutiques qui, en échange de quelques millions de dollars, vont détruire la vie de millions d’Africains. La vie humaine est sacrée et les Africains ne sont pas cobayes.