Corruption au Venezuela : le président Nicolas Maduro condamné à 18 ans et 3 mois de prison

Le Tribunal Suprême de Justice (TSJ) a condamné Nicolas Maduro, actuel président du Venezuela, 18 ans et 3 mois de prison pour détournement de deniers publics

Nicolas Maduro au banc des accusés. Le président du Venezuela a été condamné à 18 ans et 3 mois de prison par le Tribunal Suprême de Justice (TSJ), un tribunal en exil. L’annonce de ce verdict, qui risque de n’avoir aucun effet juridique vu que Maduro dirige toujours le pays, a été faite ce mercredi lors d’une conférence de presse.

S’adressant à la presse, le magistrat Miguel Angel Martin dira : « ceci est un exemple que l’on peut condamner des corrompus et sauver le patrimoine qui a disparu des caisses de l’Etat. Et bien sûr, il y a des pays et des organismes internationaux prêts à aider notre République ».

Le magistrat ajoute que pour que l’ordre de détenir le président vénézuélien puisse être appliqué, les organismes internationaux commenceront par traiter Maduro comme un fugitif de la justice. Parmi les raisons ayant poussé les juges vénézuéliens à émettre un mandat d’arrêt contre Maduro, il y a la corruption. Ils estiment en effet que des fonds destinés à reconstruire le pays ont disparu des caisses de l’Etat.

« Une amende de 25 millions de dollars »

Le Tribunal Suprême de Justice en appelle à la communauté internationale pour le rapatriement des fonds disparus. « Cet argent qui nous appartient et qui devrait rester dans ce pays se trouve à l’étranger. Et les organismes internationaux doivent coopérer pour rapatrier ces ressources financières détenues par des personnes corrompues. Ils doivent rendre cet argent à l’Etat vénézuélien », explique Martin. Maduro est condamné à verser une amende de 25 millions de dollars pour corruption.

Cette sanction intervient au moment où le Venezuela traverse une crise politico-économique sans précédent. Le président Maduro a récemment été visé par une attaque au drone. Alors que l’enquête se poursuit, deux militaires sont incarcérés. Une situation qui, selon Julio Borges ex président de l’Assemblée Nationale, montre qu’il y a une rupture entre Maduro et l’armée.