Corruption d’Etat en Arabie Saoudite : 1 200 comptes bancaires ont été fermés en 2 jours

En Arabie Saoudite, 1 200 comptes bancaires appartenant à des autorités publiques ont été fermées. Cette décision intervient deux jours après une opération anti-corruption qui a permis l’arrestation de plusieurs princes et ex ministres dont le milliardaire Al-Waleed Ben Talal, l’un des hommes les plus riches du Moyen-Orient

L’information a été annoncée ce 6 novembre par la presse saoudienne. Elle a été confirmée ce 7 novembre. En Arabie Saoudite, les autorités ne badinent plus avec la corruption qui sévit au plus haut sommet de l’Etat. Et pour y remédier, le royaume a mis en place un comité anti-corruption pour mettre fin à la pratique.

Ce 6 novembre, au lendemain de l’arrestation de plusieurs princes et ex ministres dans une opération anti-corruption sans précédent, les autorités du royaume avaient annoncé avoir pris de nouvelles mesures. Parmi celles-ci, la fermeture des comptes bancaires liés aux personnes arrêtées, dont Al-Waleed Ben Talal, milliardaire saoudien.

« 1 200 comptes fermés »

Ce mardi, le média saoudien Al-Arabiya a confirmé que 1 200 comptes bancaires ont été gelés (fermés). D’après le média saoudien qui cite des banquiers et des avocats basés dans le royaume, ces comptes appartiennent à des personnalités et des entreprises saoudiennes. Al-Arabiya ajoute que le gel des comptes bancaires continue d’augmenter.

Rappelons qu’une opération anti-corruption spectaculaire a été menée ce 5 novembre sur ordre du roi Salman. Dans la foulée, plusieurs hauts responsables saoudiens ont été arrêtés pour corruption. Parmi eux, Al-Waleed Ben Talal, célèbre personnalité saoudienne et l’une des plus grosses fortunes du Moyen-Orient.

« Quelques âmes faibles ont mis leurs intérêts au-dessus de ceux du peuple »

S’expliquant sur sa décision, le roi avait déclaré : « nous avons noté de l’exploitation de la part de quelques âmes faibles qui ont mis leurs intérêts au-dessus de ceux du peuple pour s’enrichir ». A l’issue d’un remaniement ministériel, le roi avait ordonné la mise en place d’un comité anti-corruption.

Ce comité a pour mission : identifier les délits, les crimes, les personnes et les entités impliquées dans des affaires de corruption. Le comité est aussi doté des pouvoirs de mener des enquêtes sur des scandales de corruption, mais aussi de lancer des mandats d’arrêt et des interdictions de sortie du territoire, de fermer des comptes bancaires et de geler des avoirs, de suivre les traces de financements et des avoirs des autorités saoudiennes pour empêcher leur versement ou leur transfert par des personnes ou des individus.