Coup de théâtre : l’UE prête à retirer tous les droits de vote de la Hongrie si elle bloque l’aide de 50 milliards pour l’Ukraine

L’Union Européenne est prête à en découvre avec la Hongrie de Viktor Orban. Alors que le premier ministre hongrois est devenu une véritable épine dans le soulier de l’union en bloquant systématiquement tous les votes en faveur de l’Ukraine, les poids lourds de Bruxelles ont finalement décidé de lui remonter les bretelles, quitte à recourir à des décisions radicales.

C’est du moins ce que nous a appris, ce 26 janvier, le média Politico très informé sur ce qui se passe dans les coulisses de l’UE. En effet, d’après cette source qui cite cinq diplomates européens, des pays membres de l’UE ont préparé une série de sanctions contre la Hongrie si jamais elle bloquait l’aide de 50 milliards d’euros que l’UE entend verser à l’Ukraine lors d’un vote qui aura lieu la semaine prochaine.

« Si Orban bloque l’accord (sur le budget et sur les 50 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine) lors du sommet qui se tiendra en février prochain, le recours à l’Article 7 qui prévoit de lui priver de ses droits de vote pourrait être une option sérieuse », a confié l’un des diplomates. Cette option, assez radicale, a un nom : option nucléaire.

Pour rappel, Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, n’a cessé, depuis le début de la guerre en Ukraine, de donner du fil à retordre à ses partenaires à travers des décisions allant carrément à l’encontre de Kiev. L’une d’elles a été le refus, en juin dernier, que l’UE débloque 500 millions de dollars pour aider l’Ukraine à se ravitailler en armes.

Ce refus avait été confirmée par Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères en juin dernier. Le chef de la Diplomatie hongroise justifiait cette décision par le fait que l’Ukraine qui sollicite l’aide de l’Occident a récemment inscrit la banque hongroise OTP sur la liste des pays qui financent les guerres dans le monde.

Pour le ministre hongrois des Affaires étrangères, les arguments brandis par l’Ukraine pour sanctionner cette banque hongroise sont fallacieux et n’ont aucun fondement. « Les autorités ukrainiennes pouvaient enlever la banque OTP de la liste en une fraction de secondes, mais apparemment elles ne veulent pas », déplore Peter Szijjarto.

Et ce n’est pas tout. En octobre dernier, l’agence de presse russe, Tass, nous apprenait que la Hongrie s’était révoltée contre l’UE pour dénoncer la livraison d’armes à l’Ukraine. D’après cette source, le chef de la Diplomatie hongroise s’était emporté (sur ce sujet) lors d’une rencontre qui s’est tenue à Luxembourg.

« La production d’armes et l’entraînement d’hommes armés sur le territoire ukrainien et dans les zones de combat est absolument inacceptable pour nous car une telle décision conduirait l’Europe immédiatement vers la guerre », avait-il dénoncé, avant de rappeler que l’Union Européenne était un bloc économique et non pas une alliance militaire.