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Coup de théâtre en France : limogé après 23 ans de services, un employé de l’Elysée se serait jeté sous le RER pour se suicider

Un véritable scandale totalement passé sous silence par les médias. Et n’eût été Marianne, personne n’aurait entendu parler de cette affaire d’une gravité extrême. En effet, la crise politico-sociale que traverse la France semble jeter une ombre sur les véritables ennuis auxquels font face des employés de l’Elysée qui souffriraient en silence sans que les médias de masse ne s’appitoient sur leur sort.

D’ailleurs, d’après Marianne, un employé de l’Elysée s’est jeté sous le RER en mars. Une info révélée pour la toute première fois. « Il n’y a pas que sur la réforme des retraites que la présidence de la République se révèle défaillante à entretenir le dialogue social. Au Palais, où travaillent plus de 800 personnes, il n’y a ni syndicat ni représentant du personnel ! Pourtant, comme ailleurs, les tensions internes y sont fortes. En mars, un employé chargé de l’argenterie, remercié après vingt-trois ans de services, s’est jeté sous le RER… », révèle Marianne.

Et la source d’ajouter : « l’émotion est forte à l’Élysée. Pas tant dans cette bulle de conseillers qui entourent le couple présidentiel, mais chez les petites mains, cette armée silencieuse qui fait tourner le Palais. Ils sont 825 ‘temps plein’ à travailler dans la ‘maison du président’, dont près de 300 gendarmes. Parmi eux, nombreux sont ceux qui connaissaient Frédéric, un agent du service ‘argenterie’. Vingt-trois ans d’ancienneté. Une vie à entretenir les couverts en vermeil, les assiettes en porcelaine de Sèvres et les verres en baccarat ».

Parlant de la tentative de suicide de Frédéric, âgé d’une cinquantaine d’années, Marianne nous en dit plus. En effet, d’après les informations obtenues par ce média, l’employé de l’Elysée s’est jeté sur les voies du RER une semaine après avoir appris qu’il allait être limogé et qu’il allait aussi perdre son logement de fonction, Quai Branly.

Le récit de Marianne est glaçant. « Le week-end qui a suivi, Frédéric s’est jeté sur les voies du RER. Il n’avait aucun papier d’identité sur lui. Sauf son badge de la présidence autour du cou », rapporte le média. Une affaire très peu médiatisée et qui a profondément choqué ses collègues de travail.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les conditions de travail des employés de l’Elysée font débat. D’ailleurs, en décembre 2022, le palais présidentiel avait été condamné à une amende de 13 412 euros pour harcèlement moral à l’encontre d’un ex employé. C’est du moins l’information révélée, e 01 décembre dernier, par des sources fiables, dont Le Monde qui nous en dit un peu plus.

« Après plus d’une décennie de service à l’Elysée (2007-2018), Armand (le prénom a été modifié) a vu sa carrière s’arrêter brutalement. En ‘arrêt maladie professionnelle’, le fonctionnaire souffre d’ ‘un état anxio-dépressif réactionnel’ après avoir été abusivement accusé en interne de harcèlement moral et sexuel, en 2016 et 2017, alors qu’il occupait le poste de chef du bureau de la correspondance des particuliers à la présidence de la République, avec une trentaine d’agents sous ses ordres », renseigne la source.

A en croire Le Monde, les faits se sont déroulés en 2016, date à laquelle le fonctionnaire dont il est question a été accusé de harcèlement sexuel par une de ses collègues, laquelle reviendra vite d’ailleurs sur ses accusations. Et ce n’est pas tout. Une autre collègue l’accusera d’agression physique sans que des preuves ne puissent être mises à la disposition des enquêteurs. Et finalement, c’est son adjointe qui relaiera « à sa hiérarchie des allégations de harcèlement sexuel à l’encontre de son supérieur, avant de se rétracter lors d’une confrontation ».

Et la suite de l’affaire, comme l’explique Le Monde, est tout simplement hallucinante. « Après avoir été menacé d’être renvoyé dans son ministère d’origine, Armand est rétrogradé, en janvier 2017, au rang d’adjoint par son chef de service. Ses ennuis s’accumulent lorsque deux lettres anonymes malveillantes concernant sa vie privée et professionnelle sont envoyées à Brigitte Macron, l’épouse du chef de l’Etat. Armand, qui ignore l’existence de ces courriers, est convoqué en octobre 2017 au sujet de ces missives par son chef de service avant de se mettre en arrêt pour ‘accident de service’, révèle le média français.

La source poursuit : « la situation s’envenime, en janvier 2018, lorsque Armand refuse de confier la défense de ses intérêts à l’avocat choisi par l’Elysée dans le cadre de la protection fonctionnelle (l’assistance juridique dont peut bénéficier un agent public) qui lui a été accordée. La DRH de l’Elysée met, en février 2018, fin à sa mise à disposition à la présidence de la République, pourtant renouvelable en mai 2018, et justifiera notamment cette décision par la transformation du poste d’Armand ‘pour faire face à la charge de travail exceptionnelle’ de son ex-service ».

Armand finira par porter plainte pour « harcèlement moral », « manquement à l’obligation de protection de la santé au travail » et « dénonciation calomnieuse ». Il obtiendra gain de cause car d’après les informations obtenues par nos confrères du Monde, « la présidence de la République est condamnée par le tribunal administratif de Paris à verser à Armand 13 412 euros, dont 10 000 d’indemnités pour le préjudice moral, pour des faits ‘constitutifs d’agissements de harcèlement moral’, des ‘agissements incontestablement malveillants de certains agents de son service à son encontre’ ».

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