Coup de théâtre en France : un décret interdit à la ministre Panier-Runacher d’être en contact avec l’entreprise Perenco

Un décret du gouvernement français interdit à Agnès Panier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de s’occuper de dossiers liés à l’entreprise Perenco que son père avait dirigée

La sentence est tombée. Agnès Pannier-Runacher est sanctionnée par Macron à la suite de l’énorme révélation faite, il y a quelques jours, concernant ses liens avec l’entreprise Perenco. Pour éviter que le scandale ne devienne une affaire d’Etat, l’Etat tente d’éteindre le feu et un décret publié au Journal Officiel interdit désormais à la ministre de la Transition énergétique d’être en lien avec l’entreprise Perenco, une entreprise que son père a dirigée.

« La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ne pourra pas s’occuper de sujets liés à trois sociétés, y compris l’entreprise pétrolière Perenco dont son père a été un dirigeant, selon un décret paru mardi 15 novembre au Journal officiel. Afin de prévenir tout conflit d’intérêt, le décret précise que la ministre ‘ne connaît pas des actes de toute nature relatifs au groupe Défense conseil international, au groupe EP2C et au groupe Perenco' », renseigne France Info.

L’information a été confirmée par Le Monde qui apporte des précisions. « Afin de prévenir tout conflit d’intérêts, le décret signale que la ministre ‘ne connaît pas des actes de toute nature relatifs au groupe Défense conseil international, au groupe EP2C et au groupe Perenco’. L’enquête de Disclose avait révélé que les enfants de la ministre étaient associés d’une société basée sur des fonds domiciliés dans des paradis fiscaux et transmise par Jean-Michel Runacher ; Perenco avait aussi investi dans certains de ces fonds », explique le média français.

Le journal Le Monde ajoute que la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) avait d’ailleurs ouvert une enquête à la date du 8 novembre concernant cette affaire. « La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a ouvert une enquête le 8 novembre, le nom de cette société n’étant pas mentionnée dans la déclaration d’intérêts de la ministre. La loi l’oblige à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants, ce qu’a confirmé la HATVP », révèle la source.

« Il ne s’agit pas de mon patrimoine, mais de celui de mes enfants qui, eux-mêmes, n’ont aucun pouvoir de gestion de la société à ce jour », a répondu Mme Pannier-Runacher à Disclose. « Le guide de la HATVP ne laisse aucune ambiguïté sur le fait que je n’avais pas à déclarer cette structure », a-t-elle insisté auprès de l’Agence France-Presse (AFP)