Coup de théâtre : le Portugal désavoue l’Europe et refuse d’interdire les Russes d’entrer dans son pays

Après l’Allemagne et l’Espagne, le Portugal a fait savoir, ces dernières heures, qu’il s’oppose fermement à l’interdiction des citoyens russes d’entrer dans l’Union Européenne tel que souhaité par le président ukrainien Zelenski, devenu, depuis la guerre en Ukraine, le nouveau patron de l’UE

L’Europe se dirige tout droit vers une guerre interne que beaucoup d’experts craignaient depuis quelques semaines. Et tout part d’un vœu formulé depuis l’Ukraine par le président Zelenski qui a ouvertement demandé à ce que l’Union Européenne et les Etats-Unis refusent l’entrée sur leur territoire à tous les ressortissants russes.

Depuis, quelques pays y sont ouvertement favorables et au sein de l’Union Européenne, on s’active d’arrache-pied pour exaucer les vœux de l’homme fort de Kiev, devenu, ces derniers mois, le nouveau boss de l’Europe. Parmi les pays favorables à l’interdiction d’entrer en Europe des ressortissants russes, figurent principalement des pays de l’Europe de l’Est : l’Estonie, la Pologne, la Lettonie et la République Tchèque.

Mais, en Europe de l’Ouest, la mesure risque de ne pas passer après le refus catégorique de l’Allemagne de fermer ses portes aux citoyens russes. Et Berlin n’est pas le seul à s’opposer à une décision radicale. D’autres pays ont également fait part de leur désaccord. Parmi eux : l’Espagne, mais aussi le Portugal.

En effet, d’après les dernières informations obtenues par Lecourrier-du-soir.com, le gouvernement portugais s’est rangé du côté de l’Allemagne, jugeant que c’est le régime russe qui doit être sanctionné, mais en aucun cas les citoyens russes. C’est du moins l’avis du gouvernement dans un communiqué relayé par plusieurs sources dont Almayadeen.net.

« Le Portugal croit que l’objectif principal des sanctions infligées au régime (russe) doit être de punir la machine de guerre russe et non pas le peuple russe », précise le gouvernement portugais qui a informé l’Union Européenne qu’il se tient prêt à participer à tout débat sur la question.

Pour rappel, après l’Allemagne, l’Espagne a tout récemment refusé d’interdire l’entrée sur son territoire aux ressortissants russes, préférant procéder à des sanctions ciblées. Du côté de la Russie, la décision ne manque pas de faire réagir les autorités politiques qui, d’ailleurs, l’ont vivement condamnée. En tout cas, selon Sergei Shoigu, ministre russe de la Défense, cette interdiction relève d’une politique nazie.

La décision du Portugal n’a pas manqué de faire réagir