Coup de théâtre : mise en examen sur le Covid, Buzyn déclenche la rébellion et refuse de se présenter devant les juges

Une révélation qui pourrait déclencher une vive polémique en France. En effet, mise en examen dans la gestion du Covid-19 dont elle avait la charge en 2020 en tant que ministre française de la Santé, Agnès Buzyn aurait enclenché un véritable bras de fer judiciaire avec le Conseil de Justice de la République (CRJ), au point de refuser de se rendre aux convocations des trois juges de cette cour.

C’est ce que Lecourrier-du-soir.com a appris ce 09 mai du journal Le Monde qui tient cette info de source sûre. « Selon les informations du journal Le Monde, l’ancienne ministre de la santé (mai 2017-février 2020) a engagé une épreuve de force inédite avec la CJR – seule instance compétente pour enquêter sur les actes commis par des ministres durant leur mandat –, jusqu’à refuser de déférer aux deux dernières convocations des magistrats », révèle la source.

Et Le Monde d’ajouter : « or, en vertu de l’article 122 du code de procédure pénale, ces derniers peuvent délivrer un mandat de comparution, puis, le cas échéant, un mandat d’amener, voire, enfin, un mandat d’arrêt, à toute personne ayant refusé de se présenter à leurs convocations ».

Mais, que s’est-il réellement passé pour que l’ancienne ministre se comporte de la sorte avec la justice française? A cette question, Le Monde semble détenir la réponse. Et d’après cette source, la décision prononcée par la Cour de cassation d’annuler cette mise en examen y serait pour quelque chose.

« S’il n’est pas certain que les trois membres de la commission d’instruction de la CJR prennent des mesures aussi radicales, l’épisode témoigne du climat de tension dans lequel se déroule cette procédure judiciaire. Poursuivie depuis le 10 septembre 2021 pour ‘mise en danger de la vie d’autrui’, Mme Buzyn avait vu avec soulagement, le 20 janvier, la Cour de cassation annuler cette mise en examen, jugée offensante par l’ancienne ministre », explique la source.

Et de poursuivre : « confortée par cet arrêt de la juridiction suprême, Agnès Buzyn, qui reste cependant témoin assistée dans la procédure, semble depuis déterminée à entamer un bras de fer avec les juges. Quelques semaines après la décision de la Cour de cassation, le 28 février, elle a défié les trois magistrats de la CJR à l’issue d’une énième audition – elle a été interrogée à plus de vingt reprises –, leur indiquant qu’elle mettait fin d’elle-même à l’interrogatoire et qu’elle ne répondrait plus à leurs questions ».

Le média français enfonce les avocats de Buzyn. « Le jour même, ses avocats, Eric Dezeuze et Arnaud Mailhos, font parvenir aux trois juges un courrier dans lequel ils expliquent que leur cliente est ‘profondément navrée d’avoir à dire à [leur] commission, alors même qu’elle s’était rendue disponible pour les auditions prévues les 20 et 27 mars prochains, qu’elle ne souhaite plus être entendue, ne se présentera pas spontanément devant [eux] à ces deux dates et ne répondra pas aux questions qui auraient eu vocation à lui être posées’« .

La justice finira-t-elle par délivrer un mandat de comparution à l’encontre de l’ex ministre de la Santé pour l’obliger à se présenter au tribunal? La question se pose et aucune hypothèse n’est exclue. Pour le reste, l’avenir nous le dira!