Covid en France : décréter le couvre-feu, c’est insulter tous les citoyens qui se sont sacrifiés pour se faire vacciner

(Edito du journaliste Cheikh DIENG)

Notre prophétie est à deux doigts de se réaliser. Et c’est bien triste.

Il y a deux semaines, Lecourrier-du-soir.com avait prédit un renforcement des mesures sanitaires, allant jusqu’à révéler un éventuel retour du redoutable couvre-feu pour le Nouvel An. Notre média s’était basé sur des témoignages de scientifiques de renom qui avaient suggéré au gouvernement le retour de cette mesure drastique afin de juguler la hausse spectaculaire de cas en France.

L’annonce de cette décision (qui ne devrait pas tarder) n’est en aucun cas une surprise. En effet, les dernières tendances ne laissaient présager rien de bon et il fallait être très naïf pour penser que le gouvernement allait prendre le contre-pied de ses voisins européens qui ont tous serré la vis.

L’hypothèse d’un couvre-feu est désormais d’autant plus crédible que la France vient de franchir le cap des 100 000 cas quotidiens. Le gouvernement ne veut surtout pas déclencher la psychose. Mais ces dernières heures, sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, la mèche semble avoir été vendue et tout laissait croire que les dés sont pipés.

D’après les informations obtenues par notre média, il est presque certain à 98% que le couvre-feu sera décrété en France pour le Nouvel An. Cette décision, voulue par le Conseil Scientifique et d’éminents experts sanitaires, est désormais très sérieusement privilégiée par l’Elysée. Cependant, le gros souci est comment l’annoncer au peuple.

Une chose est sûre : cette décision, aussi efficace soit-elle dans la lutte contre la propagation du virus en France, est d’une gravité extrême pour le pouvoir en place qui se dirige à une élection présidentielle cruciale. La décision de décréter un couvre-feu est d’autant plus périlleuse qu’elle confisque toutes les libertés. Celle de mouvement, de rassemblement, de culte…  Et l’Etat en est bien conscient.

Ainsi, face à une telle situation, la grosse question à se poser est celle de savoir comment elle sera accueillie par le peuple. Cette question est d’autant plus pertinente qu’il y a deux semaines, le gouvernement avait fait fermer les discothèques, assenant un coup de massue à des milliers, voire des millions de jeunes, qui s’étaient empressés de prendre deux doses pour ne pas perdre leur liberté. Pourtant, les efforts colossaux consentis par ces derniers n’ont servi à rien.

Jusqu’ici, il n’y a eu aucun soulèvement populaire, ni défiance à l’égard de l’autorité étatique de la part des jeunes. Et tant mieux! Néanmoins, avec le retour du couvre-feu, la question à se poser est celle de savoir si une importante frange de la population déjà doublement vaccinée est prête à se soumettre à ce nouveau diktat qui la rangerait, ironiquement, dans la même case que les non-vaccinés.

Il convient de rappeler qu’une grande partie des gens qui se sont fait doublement vacciner et qui ont fièrement affiché leur Pass Sanitaire l’ont fait pour deux raisons : se protéger du virus mais aussi pouvoir jouir de leur liberté de mouvement et de réunion qui leur est garantie par la Constitution. Leur priver de cette précieuse liberté serait une décision périlleuse qu’un gouvernement responsable n’aurait jamais prise à 4 mois d’une présidentielle.

Rien de surprenant! Depuis plus de trois semaines, on voyait tous venir ces nouvelles restrictions inévitables pour casser la propagation du virus qui inquiète tous les scientifiques et experts sanitaires. Mais, dans cette nouvelle phase de restrictions, la logique aurait voulu que les vaccinés soient récompensés pour leur sacrifice.

Mais, à ce qu »il paraît, ce n’est absolument pas le cas. Et les mesures restrictives et liberticides à venir nous plongent dans la triste réalité qu’en France, être doublement ou triplement vacciné semble ne plus servir à rien si, au moment où l’Etat doit annoncer une tour de vis, vaccinés et non-vaccinés sont logés à la même enseigne.  Et c’est ce sentiment de trahison et d’abandon qui risque de coûter cher à l’Etat qui, d’ailleurs, depuis un certain temps, n’a cessé de faire miroiter aux citoyens vaccinés l’espoir d’un retour rapide à une vie normale.

Les jeunes vaccinés se sont poliment soumis aux desiderata de l’Etat de renoncer à une partie de leur liberté au nom du bien commun. Cependant, il est très peu probable que les adultes fassent autant dans cette énième tentative de l’Etat de mettre le pays sous cloche. Et la révolte semble déjà se préparer.

En effet, ce 26 décembre au soir, le mécontentement et le ras-le-bol étaient bien palpables sur Twitter, où beaucoup ont ostensiblement appelé à dire Basta. Ont-ils raison ou ont-ils tort? Le débat est ouvert. Mais, une chose est sûre : le sacrifice de millions de Français qui se sont fait vacciner aura hélas été vain. Et ceci est impardonnable.