Covid : face au refus de se faire vacciner, la Bulgarie détruit 2,8 millions doses et règle ses comptes avec la Commission Européenne

Après avoir déjà détruit 2,3 millions de doses de vaccins, le gouvernement bulgare annonce qu’il détruira, au courant de cette année, 2,8 millions de doses de vaccins. Une décision étatique qui s’explique par une couverture vaccinale très faible. La Bulgarie interpelle la Commission Européenne sur cette situation afin de renégocier les contrats de vaccins avec Pfizer 

Le refus de se faire vacciner coûte cher à la Bulgarie. Et pour cause! Deux ans après la pandémie à Coronavirus, le gouvernement bulgare annonce qu’il va jeter 2,8 millions de doses de vaccins au courant de l’année de 2023. C’est du moins ce que Lecourrier-du-soir.com a appris du média bulgare SofiaGlobe dans un article publié ce 27 février.

En effet, à en croire cette source, l’annonce de cette nouvelle a été faite, lundi 27 février, par le ministre bulgare de la Santé, Assen Medzhidiev, lors d’une conférence de presse avec un représentant de la Commission Européenne. Le ministre de la Santé explique que cette décision est due à une faible couverture vaccinale qui se situe à 30%.

« Nous soulignons que nous avons un excès de doses de vaccins, une couverture vaccinale faible et une carence de volontaires (pour se faire vacciner) », a-t-il fait savoir, ajoutant que son pays envisage d’offrir ces doses ou de les revendre. Face à une telle situation, le ministre insiste sur la nécessité de renégocier les contrats signés entre la Commission Européenne et Pfizer. Assen Medzhidiev appelle à ce que les contrats soient résiliés pour les pays faisant face au problème souci.

« Nous nous attendons à ce que la Commission Européenne, en tant que négociatrice au nom des Etats membres, prenne en compte tous les aspects du problème. La Bulgarie avait placé son entière confiance en la Commission Européenne en tant que représentante. Un représentant légitime est obligé de respecter les demandes des Etats membres qui lui ont accordé leur confiance », a-t-il martelé.

Pour le ministre bulgare de la Santé, c’est assez difficile d’expliquer au peuple que les vaccins qui ont coûté des milliards d’euros d’argent public vont finir à la poubelle. « Il n’y a pas moyen d’expliquer au public pourquoi des colossales ressources financières sont allouées à des vaccins qui vont être détruites », prévient-il.