Crimes de guerre en Palestine : malgré les menaces, la CPI promet de juger les autorités israéliennes

La Cour Pénale Internationale (CPI) menace d’ouvrir une enquête contre l’Etat d’Israël pour crimes de guerre commis en Palestine

La Cour Pénale Internationale ne recule devant rien dans sa volonté d’ouvrir une enquête contre les autorités israéliennes pour crimes de guerre. En effet, en novembre 2019, la CPI avait annoncé l’ouverture d’une enquête contre Israël pour crimes de guerre en Palestine. Mais soutenu par les Etats-Unis, Israël avait catégoriquement refusé de coopérer.

Dans un communiqué publié à cette date, la procureure générale de la Cour Pénale, Fatou Bensouda, disait avoir des preuves sur l’implication de l’Etat hébreux dans ces crimes de guerre. « Je suis convaincue que des crimes de guerre ont été commis et sont en train d’être commis en Cisjordanie, y compris à Jérusalem Est et dans la Bande de Gaza », avait-elle affirmé.

L’annonce de cette nouvelle avait exaspéré les autorités israéliennes qui, dans un communiqué, avaient totalement refusé de reconnaître la compétence de la CPI dans ce conflit en se basant sur l’argument selon lequel la Palestine n’est pas un Etat. « La CPI n’a aucune compétence pour intervenir dans cette affaire. La CPI n’a que des compétences sur des demandes formulées par des Etats souverains. Il n’y a pas d’Etat palestinien », se défendait Israël.

« Toute affirmation contraire est infondée »

Les Israéliens étaient réconfortés dans leur décision par Mike Pompeo, secrétaire d’Etat américain qui, dans un twitte publié le 21 décembre, avait apporté son soutien total à Israël. « Aujourd’hui, la procureure de la CPI a soulevé des questions sur la compétence de la CPI d’ouvrir une enquête contre Israël. Israël n’est pas un Etat membre de la CPI. Nous nous opposons fermement à cette enquête injustifiée qui vise Israël de manière injuste. La voie vers une paix durable n’est possible qu’à travers les négociations », avait prévenu Pompeo.

Pourtant, cinq mois plus tard, la procureure de la CPI reste campée sur sa position. En effet, dans un twitte posté ce 8 mai, la procureure général a fait allusion aux procès d’intention orchestrés par les autorités israéliens contre elle et menace d’aller jusqu’au bout de sa décision. « Mon bureau est en train d’exécuter son mandat sur la situation palestinienne avec un professionnalisme et une indépendance totale ainsi qu’une objectivité en conformité avec le statut de Rome. Toute insinuation ou affirmation contraire est trompeuse et infondée », pouvait-on lire.