Philippe, le Premier ministre qui avait déclenché le 49.3, sera décoré de la Légion d’honneur par Macron

Edouard Philippe recevra la Légion d’honneur de la part d’Emmanuel Macron lors du prochain déplacement du Président français au Havre

Il n’y a vraiment aucun doute qu’Edouard Philippe est né sous une belle étoile. En effet, après avoir été le premier chef de gouvernement d’Emmanuel Macron et après avoir été recruté par ATOS pour un salaire annuel de plusieurs milliers d’euros, l’ex Premier ministre de Macron va recevoir la Légion d’Honneur.

C’est la révélation faite ce 6 août par le média 20minutes qui cite une source proche de l’Elysée. Selon la même source, ni l’Elysée, ni l’entourage d’Edouard Philippe n’ont voulu donner davantage d’informations sur cette décoration. Tout ce qu’on sait jusqu’ici est que la cérémonie aura lieu lors du prochain déplacement d’Emmanuel Macron au Havre.

Il convient de rappeler que les deux hommes (Edouard Philippe et Emmanuel Macron) ont dîné ensemble ce 5 octobre, une date qui marque leur première rencontre depuis le changement de Premier ministre le 3 octobre. Sa décoration entre dans la culture politique française qui veut qu’un ex Premier ministre qui est resté à Matignon pendant deux ans reçoive la Légion d’honneur.

« Une décoration qui risque de susciter une vive polémique »

Cependant, chez les détracteurs de l’ancien premier ministre, la nouvelle risque de susciter une vive polémique surtout quand on sait qu’il a été l’homme ayant activé le très redoutable 49.3 pour faire passer la très impopulaire réforme des retraites de plus en plus rejetée par les Français.

Rappelons que le 49.3 a été appliqué le 29 février. Quelques heures avant son application, Edouard Philippe écrivait ceci sur Twitter : « conformément à l’Article 49 alinéa 3 de la Constitution de 1958 et après en avoir obtenu l’autorisation du Conseil des ministres du 29 février, j’ai décidé d’engager la responsabilité du Gouvernement sur le projet de loi instituant un système universel de retraites ».

En Février 2018, sur la fin du statut des cheminots, Philippe disait ceci : « le statut à la SNCF est cependant particulièrement rigide. Or, le monde change. La SNCF doit changer aussi. Face à ses concurrents, la SNCF ne peut rester la seule à recruter au statut. Donc, aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s’engager dans la SNCF, nous disons qu’ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du travail. A l’avenir, à une date qui sera soumise à une concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut. »