Empoisonnement aux Antilles : une étude enfonce Buzyn et Jérôme Salomon, poursuivis pour faux témoignage

La justice française a récemment prononcé un non-lieu dans l’affaire dite du chlordécone, ce pesticide cancérogène qui a détruit la vie de plusieurs centaines de personnes en Martinique et en Guadeloupe pendant 20 ans.

Pourtant, en juillet 2021, une étude de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) enfonçait Agnès Buzyn, ex ministre de la Santé et Jérôme Salomon, ex directeur général de la Santé. Ces derniers ont été poursuivis pour faux témoignage dans cette affaire

Lecourrier-du-soir.com vous invite à relire notre article sur ce sujet 

Excellente lecture 

« Agnès Buzyn et Jérôme Salomon à nouveau sur la sellette. En effet, près d’un mois après la révélation du média Lecourrier-du-soir.com qu’Agnès Buzyn, ex ministre de la Santé et Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, sont visés par une plainte adressée au Procureur de la République de Paris dans une affaire d’empoisonnement, les choses se compliquent pour eux.

Feedback. Dans la plainte déposée par l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe), le collectif exigeait de l’Etat français qu’il assume sa responsabilité dans l’affaire dite du Chlordécone, un pesticide commercialisé par l’Etat français entre 1972 et 1993 et qui a empoisonné les populations martiniquaises et guadeloupéennes durant 20 ans.

« Buzyn et Salomon au banc des accusés »

Les conséquences de la commercialisation de ce pesticide ont été dévastatrices, comme l’explique le média MrMondialisation.org : 95% des Martiniquais et 92% des Guadeloupéens ont été empoisonnés, provoquant un taux très élevé du cancer de la prostate chez cette population. Dans la plainte, l’UGTG avait visé Agnès Buzyn et Jérôme Salomon, les accusant d’avoir menti sous serment devant la commission d’enquête parlementaire.

D’ailleurs, dans un communiqué publié sur le site officiel de l’UGTG et intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, on pouvait lire : « Madame BUZYN, ancienne ministre de la santé, Monsieur GUILLAUME, ministre de l’agriculture, Monsieur SALOMON, Directeur général de la santé, et Monsieur FERREIRA, Directeur général de l’alimentation ont menti, sous serment, devant la Commission d’enquête parlementaire pour tenter de disculper l’Etat. »

« Une présomption forte entre chlordécone et 6 maladies graves »

Le communiqué poursuit : « aussi, une plainte a été déposée contre Mme BUZYN et M GUILLAUME devant la Cour de justice de la République pour faux témoignage dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire. Une troisième plainte a été déposée contre Messieurs SALOMON et FERREIRA devant le procureur de la République de Paris pour faux témoignage dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire. »

Ce communiqué a été publié le 5 juin et le 3 juillet 2021, le média France TV Info révèle la publication d’une étude réalisée par des chercheurs de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) qui confirme « une présomption forte » de lien entre plusieurs produits phytosanitaires (dont le chlordécone) et 6 maladies graves.

« Se basant sur plus de 5300 documents, le groupe de chercheurs multidisciplinaire conclut à ‘un niveau de présomption fort’, entre l’exposition au chlordécone et le risque de survenue de cancer de la prostate. En Guadeloupe et en Martinique, la prostate tumorale, la plus fréquente, est la première cause de décès chez les hommes. Le taux d’indice de décès de ce cancer est deux fois plus élevé que dans l’Hexagone », révèle le média français.

Pour lire le communiqué de l’UGTG, cliquez ici : UGTG