Exclusif : Buzyn et Salomon poursuivis en justice dans une affaire d’empoisonnement aux Antilles

Le scandale a failli passer inaperçu mais a été déniché in extremis par les radars de notre média, Lecourrier-du-soir.com. En effet, moins de 48 heures après la révélation de notre média concernant le scandale de Levothyrox dans lequel Agnès Buzyn est citée, l’ex ministre de la Santé d’Emmanuel Macron vient de faire l’objet d’une nouvelle poursuite judiciaire par une organisation antillaise. Agnès Buzyn et Jérôme Salomon, Directeur général de la santé, sont poursuivis (dans une plainte adressée au Procureur de la République de Paris) pour faux témoignage dans l’affaire dite du Chlordécone, un pesticide qui a empoisonné les populations martiniquaises et guadeloupéennes durant 20 ans.

Les conséquences de la commercialisation de ce pesticide ont été dévastatrices, comme l’explique le média MrMondialisation.org : 95% des Martiniquais et 92% des Guadeloupéens ont été empoisonnés, provoquant un taux très élevé du cancer de la prostate chez cette population.

Plus de 20 ans après l’arrêt de sa commercialisation en 1993, le peuple martiniquais et antillais ne veut céder à rien. Et ce 5 juin, l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) a exigé (dans un communiqué intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com), de l’Etat français qu’il assume ses fautes et pointe du doigt Agnès Buzyn et Jérôme Solomon qu’elle accuse d’avoir menti sous serment devant la commission d’enquête parlementaire.

Lecourrier-du-soir vous propose de lire le communiqué dans sa version originale.

« L’UGTG porte plainte devant la Cour de justice de la République, le Procureur de
la République de Paris, et engage un référé devant le Tribunal Administratif de
Paris.

L’affaire du chlordécone relève de la responsabilité de l’État, qui a empoisonné 95 %
de la population de la Guadeloupe et pollué les sols pour six siècles. Alors qu’en 1969, la commission des toxiques avait refusé la commercialisation du chlordécone, l’État a organisé une violation de la législation pour commercialiser massivement ce produit en Guadeloupe et en Martinique de 1972 à 1993.

Le plan Chlordécone IV qui vient d’être publié n’est en rien au niveau des enjeux. La
dernière mise à jour de la cartographie est très loin du compte. La priorité est d’établir une cartographie de la pollution, qui n’est réalisée en Guadeloupe qu’à 8 % malgré 23 ans de soi-disant efforts de l’État.

Aussi, l’UGTG a déposé un recours en référé devant le Tribunal administratif de Paris
et réclame des financements à hauteur de 40 millions pour la cartographie de la
Guadeloupe et une provision de 100 millions afin d’indemniser immédiatement les
propriétaires dont les parcelles sont polluées.

En second lieu, l’UGTG entend faire condamner le mensonge d’État. Madame BUZYN, ancienne ministre de la santé, Monsieur GUILLAUME, ministre de l’agriculture, Monsieur SALOMON, Directeur général de la santé, et Monsieur FERREIRA, Directeur général de l’alimentation ont menti, sous serment, devant la Commission d’enquête parlementaire pour tenter de disculper l’Etat.
Aussi, une plainte a été déposée contre Mme BUZYN et M GUILLAUME devant la Cour de justice de la République pour faux témoignage dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire.

Une troisième plainte a été déposée contre Messieurs SALOMON et FERREIRA devant
le procureur de la République de Paris pour faux témoignage dans le cadre d’une
commission d’enquête parlementaire.

NOUS NE POUVONS EN AUCUN CAS FAIRE CONFIANCE A CEUX QUI ONT POLLUE LA GUADELOUPE !

NOUS NE POUVONS EN AUCUN CAS FAIRE CONFIANCE A CEUX QUI NOUS MENTENT ! »

Le Secrétaire Général

Eli DOMOTA

Lapwent, le 5 juin 2021

Pour lire le communiqué en version PDF, cliquez ici : Scandale Chlordécone