Espagne : le Tribunal Suprême refuse de relancer le mandat d’arrêt contre Carles Puigdemont

Le Tribunal Suprême espagnol a refusé de faire arrêter Carles Puigdemont, dirigeant catalan en fuite en Belgique. Ce dernier vient de fouler le sol danois où il doit participer à une conférence sur la Catalogne

La justice espagnole fait marche arrière. Le juge du tribunal suprême espagnol Pablo Llanera a catégoriquement refusé de réactiver le mandant d’arrêt international contre Carles Puigdemont, ex président de la Generalitat en fuite en Belgique après la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne de ce 27 octobre 2018.

Cette décision intervient quelques heures après l’annonce, dans la presse espagnole, que le procureur général espagnol demandera l’activation du mandat d’arrêt international pour arrêter Carles Puigdemont qui se trouve ce lundi 22 décembre au Danemark où il doit assister à un débat de l’université de Copenhague sur la Catalogne.

Dans la presse, la décision du juge Llanera a été expliquée. D’après El Mundo, le juge a décidé de ne pas réactiver le mandat d’arrêt afin de ne pas donner une excuse à Carles Puigdemont qui pourrait ainsi déléguer son vote et justifier son absence au Parlement catalan où il doit être réélu.

« La justice espagnole dénonce une stratégie de Puigdemont »

Le juge lui-même trouve louche que le leader catalan ait annoncé quelques heures en avance son voyage au Danemark. « C’est assez frappant que celui qui a fui la justice en quittant notre pays de manière furtive dévoile en avance son intention de quitter le pays où il demande l’asile (la Belgique) et qu’il précise par ailleurs le lieu concret où il se trouvera », a-t-il expliqué.

Rappelons que Carles Puigdemont, visé par un mandat d’arrêt international, est arrivé ce lundi 22 décembre au Danemark. Son arrivée n’est pas passé inaperçu car il a été accueilli à l’aéroport par des journalistes internationaux. Il convient de souligner que Puigdemont a été proposé au poste de président de la Catalogne par le nouveau président du parlement, Roger Torrent.