Exclusif : 40 députés israéliens déclarent la guerre à l’Union Européenne dans une lettre incendiaire

Dans une lettre au vitriol datée du 20 décembre 2022 et adressée aux dirigeants de l’Union Européenne, 40 députés israéliens déclarent la guerre à l’UE, dénonçant vigoureusement son projet funeste d’étendre la présence palestinienne au niveau de la Zone C, une partie de la Cisjordanie que l’Etat d’Israël ne veut absolument pas céder aux Palestiniens. Les députés accusent aussi l’UE de financer des organisations qui font la propagande de l’antisémitisme

Sale temps pour l’Union Européenne. Alors que le Parlement Européen vient d’être visé par une enquête concernant une grave affaire de corruption impliquant le Qatar, c’est désormais l’Etat d’Israël qui s’acharne contre l’institution européenne dans une lettre incendiaire adressée à Von Der Leyen, présidente de la Commission Européenne, à Charles Michel, président du Conseil Européen et à Roberta Metsola, nouvelle présidente du Parlement Européen.

La lettre datée du 20 décembre 2022 a été intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com. D’après le média juif JNS.org, cette lettre est une réponse salée que les députés israéliens ont voulu apporter à l’Union Européenne qui, dans un document confidentiel, a décidé de mettre en place une stratégie destinée à étendre la présence palestinienne dans la Judée-Samarie, un territoire contrôlé par Israël.

Une décision qui exaspère les députés israéliens qui, dans leur lettre, n’ont pas été tendres envers les dirigeants européens. Ainsi, dans ladite lettre, on y lit : « hier, nous avons appris l’existence d’un document officiel de l’Union Européenne, un document d’une gravité extrême et qui ne laisse plus de doute sur la partialité et l’animosité de l’UE envers l’Etat d’Israël et le peuple juif ».

Et les députés de poursuivre : « le document ignore complètement l’attachement historique de notre peuple à notre terre, ignore complètement les accords politiques et le statut de l’Etat d’Israël au niveau de la Zone C et cherche à instaurer les frontières de 1949, ce qui est un manque de respect notoire envers la communauté juive vivant dans cette zone ».

Dans la lettre lue par notre rédaction, les députés de la Knesset mettent en garde l’Union Européenne en ces termes : « peu importe le nombre de drapeaux palestiniens qui flotteront au-dessus de la Judée-Samarie ou de Tel Aroma, vous ne serez jamais en mesure de changer un fait : les pierres de la Judée-Samarie, les pierres de Jerusalem parlent notre langue ancienne et comme l’a écrit un de nos grands poètes, Natan Alterman : ‘aucune nation ne tourne le dos sur son propre héritage' ».

Et ce n’est pas tout. Dans la lettre, les députés israéliens préviennent l’Union Européenne d’une éventuelle rupture des relations entre les deux parties. « Vos efforts pour accélérer l’occupation de la Zone C par l’Autorité Palestinienne en piétinant les principes universels de la protection de l’environnement et de la préservation des sites archéologiques constituent une grave infraction dans les relations entre Israël et l’Union Européenne (…) », menacent-ils.

Plus loin, les députés s’attaquent virulemment à l’Union Européenne. « Malheureusement, le document révélé hier ne fait qu’exposer la partie émergée de l’iceberg concernant les activités de l’UE pour saper l’Etat d’Israël. Nous n’avons pas perdu de vue vos incessantes et continuelles participations, à la fois directes et indirectes, aux campagnes destinées à ternir l’image d’Israël en accusant sans preuve les colons de verser le sang (des Palestiniens, ndlr), en accusant délibérément l’Etat d’Israël de faire du mal aux enfants (Palestiniens, ndlr) et en menant des comparaisons spécieuses selon lesquelles les politiques du gouvernement de l’Etat d’Israël sont similaires à celles sous l’Apartheid sud-africaines ».

Les députés israéliens concluent leur lettre exigeant de l’UE qu’elle mette fin immédiatement à la mise en place d’activités illégales sur le territoire souverain d’Israël, qu’elle arrête immédiatement de causer des dommages en finançant des activités illégales sur des sites archéologiques au niveau de la Judée-Samarie, qu’elle arrête de financer des organisations qui ont pour but de promouvoir une propagande antisémite contre l’Etat d’Israël et qu’elle arrête immédiatement de financer des organisations israéliennes qui servent les intérêts de l’UE et qui mettent en danger la souveraineté d’Israël.

1 COMMENT