Exclusif : la junte militaire malienne accuse un Etat occidental d’avoir tenté un coup d’Etat pour le renverser

Dans un communiqué rendu public ce 16 mai, le gouvernement malien dit avoir déjoué un coup d’Etat et accuse un pays occidental d’en être l’auteur

Le Mali, à nouveau, sur la sellette. En effet, deux jours seulement après avoir annoncé son retrait du G5 Sahel, le gouvernement malien, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a annoncé ce 16, dans un communiqué intégralement lu par Lecourrier-du-soir.com, avoir déjoué un coup d’Etat.

Dans le communiqué en question, le chef de la Diplomatie malienne accuse un Etat occidental d’être à l’origine de ce putsch manqué. « Dans le dessein malsain de briser la dynamique de la Refondation du Mali, un groupuscules d’officiers et de sous-officiers anti-progressistes maliens a tenté un coup d’Etat dans la nuit du 11 au 12 Mai 2022. Ces militaires étaient soutenus par un Etat occidental. La tentative a été déplacée grâce à la vigilance et au professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité du Mali », peut-on lire.

Et le communiqué de poursuivre : « le Gouvernement de la République du Mali condamne avec la dernière rigueur cette indigne atteinte à la sûreté de l’Etat dont l’objectif visé est d’entraver, voire annihiler les efforts substantiels de sécurisation de notre pays et le retour à un ordre constitutionnel, gage de paix et de stabilité ». Le Gouvernement du Mali dit avoir enclenché une enquête afin de situer les responsabilités.

Le Mali fait-il allusion à la France quand il parle de « pays occidental » qui serait derrière le putsch? Rien ne permet de le confirmer, mais une chose est sûre, depuis plus de deux ans, les relations très conflictuelles entre le Mali et la France ont fini par saper les efforts consentis jusqu’ici dans la lutte contre le terrorisme.

En effet, le Mali, qui a récemment suspendu les accords militaires signés avec la France, vient d’annoncer il y a deux jours son retrait du G5 Sahel mis en place par Paris pour lutter contre le terrorisme dans cette partie d’Afrique. Et ce n’est pas tout. Bamako a aussi exigé de la France qu’elle retire ses troupes de son territoire.