Finance: la banque JP Morgan impliquée dans une grave affaire de blanchiment d’argent

La banque américaine JP Morgan est accusée d’avoir enfreint des règles en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui a été annoncé dans un communiqué par Finma, régulateur indépendant du système financier suisse

La banque américaine JP Morgan prise dans son propre jeu. La banque JP Morgan Chase est en effet poursuivie pour fraude. D’après le régulateur financier Finma, le bureau JP Morgan basé en Suisse a violé des régles anti-blanchiment d’argent lors d’une transaction avec un fond souverain malaisien connu sous le nom de 1MDB.

Dans un communiqué publié ce 21 déceembre sur son site, Finma a fourni des détails sur cette affaire. Finma accuse ouvertement JP Morgan d’avoir failli à sa mission de surveiller les transactions et les relations commerciales dans des opérations qui se sont déroulées en Suisse entre la banque américaine et 1MDB.

« La banque a accepté des informations incomplètes ou incohérentes »

Dans le communiqué, on pouvait lire: « JP Morgan a failli à sa mission d’identifier de manière adéquate les risques importants de blanchiment d’argent dans des relations commerciales liées à cette transaction. Dans d’autres relations, alors que la banque avait clairement identifié les clients politiquement exposés, elle a géré les risques émanant de ces relations de manière insuffisante ».

Le communiqué poursuit: « dans la gestion de ces relations commerciales, la banque a accepté des informations incomplètes ou incohérentes venant des clients sans les étudier à fond. Le système interne de contrôle de la banque JP Morgan mis en place au moment des faits s’est avéré insuffisant ».

« Des failles graves »

Finma accuse JP Morgan d’avoir volontairement ignoré des systèmes d’alerte mis en place et d’avoir accepté les informations fournies par les clients sans les avoir étudiées. Le communiqué ajoute que JP Morgan a failli à sa mission d’identifier les risques de blanchiment d’argent liés à la trésorerie entre les comptes commerciaux et les comptes particuliers.

« Dans un cas, JP Morgan a crédité des millions de dollars américains du fond souverain malaisien, réservés à l’achat d’une compagnie, sur un compte particulier considéré comme partenaire de 1MDB. En agissant ainsi, la banque n’a même pas remis en question le motif économique des transactions, ni la procédure, encore moins le montant substantiel qui restait sur le compte particulier », nous apprend Finma.

Pour lire le communiqué de Finma, cliquez ici : Finma