Florian Philippot sur RMC : « la France est sous tutelle, elle n’est plus un pays libre »

Invité sur le plateau de RMC, Florian Philippot, vice-président du Front National (FN), a abordé plusieurs sujets dont la sortie de l’euro, la démission du Général Pierre de Villiers et la décision de Jean-Luc Mélenchon de déposer une plainte contre le FN

Florian Philippot a été l’invité de RMC ce vendredi matin. Le vice-président du Front National a abordé plusieurs sujets dont l’avenir du FN après son énième défaite à la présidentielle, la question d’une monnaie unique évoquée lors de la campagne présidentielle et le bras de fer entre Macron et l’armée. Face à la journaliste, il a assuré que la refondation du parti se fera « avec lui ».

Sur RMC, il prône le rassemblement du parti. « (…) Moi, je pense qu’on doit sortir de là rassemblés, unis, conquérants, positifs. (…) Il faut qu’on le soit encore plus et notamment face au système Macron. (…) Les Français voient la CSG, ils voient les coupes dans la défense nationale, ils vont voir l’augmentation liée à la politique d’immigration…(…). Le reste, c’est de la cuisine interne, on va en discuter », dit-il.

Sur la question de savoir si la sortie de l’euro est sur la table au FN, il estime que ce n’est pas le sujet de fond. « Il faut que nous ayons notre souveraineté monétaire, une monnaie nationale qui permet demain d’avoir de l’industrie qui revient en France. (…) Nous ne sommes plus compétitifs », regrette-t-il. Le vice-président du Front National dénonce un projet de peur diffusée par les médias.

« Il y a une banque centrale à Francfort qui décide pour nous »

Parlant de l’économie, il dira : « abandonnons cette histoire de double monnaie. (…) Il faut faire simple. Il y a une monnaie unique qui est une catastrophe, qui a une contrepartie économique et une contrepartie politique. Nous sommes sous tutelle, nous ne sommes plus un pays libres. Il y a une banque centrale à Francfort qui décide pour nous, qui peut nous couper les vivres à tout moment. Ce n’est pas acceptable en démocratie ».

Il ajoute : « (…) On a besoin d’un instrument de liberté économique, de relance économique et de liberté politique, sinon nous mentirions aux Français, nous ferions comme les autres. (…) C’est du blabla si nous n’avons pas notre monnaie nationale. C’est du blabla et c’est du mensonge. Je ne me suis pas engagé en politique pour mentir comme un vulgaire république en Marche, ou socialiste ou républicain et puis trahir une fois qu’on est au pouvoir ».

« C’est quand même un problème qu’il faut régler »

Sur RMC, Florian Philippot est clair et précis : il quitterait le Front National si la souveraineté nationale était remise en cause au sein du parti. Toutefois, il a tenu à préciser qu’il n’a pas, du moins pour l’instant, l’idée de partir du Front National. La question du changement de nom du parti a également été abordée.

A la question de savoir si la marque FN fait peur, Philippot répond : « pour certains, oui, incontestablement. On le voit tous sur le terrain. Parfois, on arrive : ‘Front National, je n’écoute plus’. Est-ce que c’est ça en démocratie ? Non parce que peut-être que si les gens nous écoutaient jusqu’au bout, ils seraient d’accord avec nous et j’en suis même persuadé. C’est quand même un problème qu’il faut régler ».

« Ils n’ont pas honte au gouvernement ? Ils n’ont pas honte ? »

Réagissant à la démission du Général Pierre de Villiers, Florian Philippot dénonce une « humiliation » faite au chef d’Etat-major. « Ils continuent d’humilier cet homme qui a servi 43 ans l’armée française, qui est considéré comme un très grand soldat (…). Ils n’ont pas honte au gouvernement ? Ils n’ont pas honte ? Qu’est M. Castaner par rapport au Général de Villiers ? Il n’est rien, il n’est rien ».

Sur la décision de Mélenchon de porter plainte contre le FN, il dira : « Mais, alors pourquoi il ne l’a pas fait en 2012 quand un livre écrit par vos confrères de Libération et Mediapart écrivaient déjà exactement la même chose sur les assistants parlementaires de Jean-Luc Mélenchon, exactement la même chose que ce qu’a découvert Sophie Montel ? ». Il souhaite que les enquêtes sur les assistants budgétaires puissent s’élargir à tous les partis.

Pour l’interview dans son intégralité, cliquez ici : RMC