Révélations : Carlos Ghosn a versé 860 000 dollars à un complice pour fuir le Japon

Carlos Ghosn, ex PDG de Nissan qui avait réussi à fuir le Japon le 29 décembre dernier, aurait payé 860 000 dollars pour son évasion

Plus de cinq mois après son évasion spectaculaire d’une prison japonaise, on en sait désormais un peu plus sur la fuite de Carlos Ghosn, ex PDG de Nissan qui avait défrayé la chronique en décembre dernier. Dans la presse américaine, les dessous de l’opération ont été dévoilés.

En effet, la justice américaine parle d’un virement de 860 000 dollars que Carlos Ghosn avait fait à une entreprise gérée par l’une des personnes ayant facilité sa fuite. Le virement a été effectué en octobre dernier, soit deux mois seulement avant son évasion spectaculaire digne d’un film de Hollywood.

« Deux virements de 540 000 dollars et de 322 000 dollars »

Selon le média américain, Detroit News, le 9 octobre, l’ex PDG de Nissan a effectué un virement de 540 000 dollars, suivi d’un second virement de 322 500 dollars effectué à la date 25 octobre. Les deux virements ont été transférés sur le compte de Promote FOX LLC, une entreprise dirigée par Peter Taylor et un de ses frères.

D’après le média japonais, Japan Times, Taylor et son père, Michael, ont été arrêtés aux Etats-Unis en mai dernier sur ordre du gouvernement japonais qui demande leur extradition pour avoir aidé Ghosn à fuir le Japon pour le Liban. A en croire The Financial Times, lors de la fuite du richissime homme d’affaires français, un train à grande vitesse et deux jets privés ont été affrétés pour faciliter l’opération.

Pour rappel, Carlos Ghosn avait été arrêté fin 2018 à Tokyo pour abus de confiance. Le richissime homme d’affaires français encourait une peine de 10 ans de prison et une amende estimée à 89 000 dollars. Son arrestation s’était transformée en une affaire d’Etat provoquant même la réaction d’Emmanuel Macron qui, juste après l’arrestation de Ghosn, avait fait savoir qu’il suivait de près l’évolution de la situation.

De retour à Paris, peu après son évasion, l’ex PDG de Nissan a confirmé avoir reçu, lors de son assignation à résidence, une lettre du président français par l’intermédiaire de Nicolas Sarkozy qui s’était déplacé au Japon pour lui rendre visite.