France : la ministre Amélie de Montchalin a bien été débarquée d’un vol pour n’avoir pas effectué un test PCR

La vérité finit par apparaître au grand jour. C’est la folle histoire d’une information complètement passée sous silence et dont la révélation ces derniers jours a suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter. Les rumeurs avaient alimenté la chronique pendant des heures, les proches de l’intéressée l’avaient démenti. Finalement, c’est l’intéressée, elle-même, qui donne sa version et plonge son entourage dans l’embarras.

En effet, ce 23 décembre, des personnalités proches de l’extrême-droite ont relayé, en masse, l’information selon laquelle Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, avait été débarquée d’un avion Air France faute d’avoir présenté un test PCR négatif.

Dans la presse, on affirme que l’information proviendrait d’un certain Jacques Clostermann, un pilote présenté par le média Huffington Post comme « un temps proche du Front National de l’époque ». Mais qu’en est-il réellement? S’agit-il d’une information réelle ou d’une intox destinée à fragiliser le gouvernement quelques jours seulement après la démission de l’ex ministre des PME condamné dans sa déclaration de patrimoine?

Le Huffington Post, média très sourcé, nous en dit plus. « Contacté par le service de vérification de l’info de Libération, son cabinet a confirmé que la ministre avait bel et bien voulu prendre un avion à destination de Genève pour ensuite rejoindre la Haute-Savoie. Mais les versions sur son débarquement sont restées floues. Le cabinet a affirmé dans un premier temps que la ministre “n’est jamais montée” dans l’avion “et n’a donc évidemment pas été débarquée”. Puis que “tout s’est passé entre la porte de l’embarquement et la porte de l’avion, avant que l’embarquement ne se termine”, indique le média.

C’est dans ce flou total que la ministre a finalement décidé de briser le silence afin d’éviter surtout que cette affaire ne soit exploitée par l’opposition à quelques mois de la présidentielle 2022. Ce 24 décembre, c’est auprès du média CheckNews de Libération qu’elle livrera sa version.

« Je me suis présentée à la porte d’embarquement, où l’on m’a indiqué qu’il me fallait un test. J’ai dit que je n’en avais pas. Le chef d’escale m’a indiqué que je pouvais quand même monter. Quelques minutes plus tard, le chef de bord m’a effectivement demandé un test. Je suis donc descendue de l’avion, avant que l’embarquement ne soit terminé, pour aller faire un test. Ce qui est dingue, c’est qu’à chaque étape, j’ai respecté scrupuleusement ce qu’on me disait, et je n’ai jamais rien demandé. J’ai suivi les instructions. Et donc j’ai fait un test, comme à chaque fois », confie-t-elle.

Fin de l’histoire!