France : la plainte contre le professeur Perronne rejetée, en colère, l’Ordre des Médecins menace de faire appel

L’Ordre des Médecins veut aller jusqu’au bout dans son bras de fer qui l’oppose à Christian Perronne, médecin français sanctionné par l’Ordre pour ses positions jugées anti-vax. En effet, tout a commencé ce 21 octobre à la suite de la décision rendue par la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’Ordre des médecins qui a totalement blanchi le professeur.

C’est du moins l’information que notre média a obtenue de plusieurs sources ce 24 octobre. « La chambre disciplinaire d’Île-de-France de l’Ordre des médecins a donné raison au très controversé Pr Perronne. Dans une décision rendue le 21 octobre, dont TF1info a pu consulter une copie, elle a ‘rejeté’ en première instance la plainte déposée en décembre 2020 par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) pour des propos jugés ‘outranciers’ à propos de l’épidémie de Covid-19″, nous a appris TF1.

Et la source d’ajouter : « (…) la chambre disciplinaire a estimé que ses prises de position, notamment sur l’hydroxychloroquine, ‘n’ont pas mis en danger l’action entreprise par les pouvoirs publics, dont les orientations ont changé à plusieurs reprises au cours de la période en cause’. Elle a également rejeté l’accusation selon laquelle les propos dont elle était saisie relevait du ‘discours antivax' ».

Interrogée par France 3, l’avocat de Perronne, Thomas Benages, explique l’origine de la plainte déposée contre son client. « En 2020 lors de la crise du Covid, le Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) a porté plainte devant les juridictions ordinales contre ceux qui ont commis l’imprudence de s’exprimer dans les médias. Il lui était reproché d’avoir critiqué l’action du gouvernement et l’industrie pharmaceutique ainsi que l’action de certains confrères. Il lui était reproché en fait d’avoir apporté une voix discordantes sur de nombreux sujets comme la vaccination, les masques, les traitements et de ne pas avoir eu la même ligne que celle du gouvernement », dit-il.

A la question de savoir quelles les motivations de la Chambre pour blanchir Perronne, il rétorque : « La chambre disciplinaire a suivi l’intégralité de mes arguments en défense. J’avais dit que si le professeur Perronne, qui est un infectiologue reconnu internationalement, ne peut pas critiquer l’action du gouvernement, qui peut le faire ? En France, les politiques, des syndicats, les journalistes peuvent critiquer l’action du gouvernement mais si on empêche les spécialistes les mieux à même d’apprécier une politique de santé publique de s’exprimer, cela fait courir un véritable danger sur la liberté d’expression et le débat démocratique ».

Mais, cette décision semble ne pas plaire à l’Ordre des Médecins qui, ce 24 octobre sur Twitter, a menacé de faire appel. « Notifié de la décision de la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France concernant le Pr Christian Perronne, le président du CNOM va faire appel à titre conservatoire. Cet appel sera ensuite soumis à l’approbation du CNOM lors de sa session de décembre », prévient-il.