France : le jeune Théo, symbole des violences policières, placé en garde à vue pour escroquerie

Théo Luhaka, du nom de ce jeune homme qui avait fait la une des médias en 2017 après une intervention policière, est placé en garde à vue ce 5 juin 2018. Il est accusé, ainsi que ses parents, d’escroquerie aux aides de l’Etat

Théo et sa famille en garde à vue. Mickäel Luhaka, connu sous le nom de Théo et qui avait fait la une des médias en 2017 après une interpellation violente en région parisienne, est en garde à vue. Le jeune homme, ses parents et trois membres de la famille sont en effet accusés d’escroquerie aux aides de l’Etat.

D’après Le Parisien qui a donné l’information, la police est venue les cueillir chez eux. Ils ont été interpelés aux environs de 6 heures du matin. Le Parisien ajoute qu’un responsable associatif a également été interpelé dans le cadre d’une information judiciaire ouverte contre X pour « escroquerie en bande organisée, abus de confiance et blanchiment ».

« Théo a touché, à lui seul, 52 000 euros »

Le Parisien évoque des montants colossaux sur le fonctionnement trouble de trois associations et sur l’utilisation de plusieurs centaines de milliers d’euros de fonds publics par le biais de contrats d’accompagnement à l’emploi (emplois aidés). « A chaque fois, les salariés étaient recrutés sous contrat d’avenir par Théo mais n’étaient jamais payés et l’Urssaf ne percevait pas les cotisations. Sauf quand il s’agissait des proches », nous apprend Le Parisien.

D’après le même média, Théo aurait reçu, à lui seul, 52 000 euros dans cette affaire. « Entre janvier 2014 et juin 2016, l’association Aulnay Events a touché 678 000 euros de subventions d’Etat, dont 170 000 euros ont directement été virés sur les comptes de huit membres de la famille. Théo a touché, à lui seul, 52 000 euros », précise Le Parisien. Dans le cadre de cette affaire, Théo est déjà sanctionné. En effet, il est interdit bancaire et condamné aux prud’hommes.

Rappelons que le jeune Théo avait fait la une des médias en 2017 après une interpellation policière. Le garçon avait expliqué s’être fait enfoncé un « bâton dans les fesses ». Une version remise en cause lors d’une audition.