France : Macron et de hautes personnalités de l’Elysée ont discrètement reçu des téléphones ultrasécurisés

La sécurité de Macron ne se négocie pas. Et pour cause! La récente révélation selon laquelle le portable de Macron a été espionné grâce au logiciel Pegasus, fabriqué par Israël, fait trembler au sommet de l’Etat français. Et pour y remédier, rien de tel que d’offrir au président français des smartphones ultrasécurisés.

Telle est l’information que Lecourrier-du-soir.com a apprise, ce 23 novembre, du média français Le Monde. « Selon nos informations, après ‘Pegasus’, de nouveaux smartphones sécurisés, dotés d’un nombre limité de contacts, ont été discrètement mis à disposition d’une vingtaine de responsables gouvernementaux », révèle la source.

Et Le Monde d’ajouter : « il en va autrement des échanges couverts par la protection du secret. Pour ses conversations liées à la sécurité nationale, Emmanuel Macron utilise le téléphone Osiris, un gros appareil fixe relié à un chiffreur, que l’on aperçoit sur son bureau alors qu’il discute avec Vladimir Poutine, dans le documentaire Un président, l’Europe et la guerre, de Guy Lagache, diffusé en juin sur France 2. Les boutons en laiton d’autrefois ont disparu ; il faut, depuis 2017, sélectionner un nom (ou une fonction lorsque l’identité reste secrète) pour joindre l’un des deux mille contacts équipés ».

Pour rappel, il a été révélé, en 2021, que le très redoutable logiciel Pegasus opère en France. En effet, d’après une révélation faite par Le Monde, sa propre rédaction (Le Monde) ainsi que 16 autres ont eu accès à 50 000 numéros de téléphone potentiellement ciblés par Pegasus, logiciel d’espionnage fabriqué par Israël et qui sert à surveiller des journalistes, des avocats ou des opposants politiques. En France, parmi les journalistes espionnés, figurent Edwy Plenel de Médiapart et Dominique Simonnot (ex Canard Enchaîné).

L’information avait été confirmée par Amnesty International ce 18 juillet. L’organisation internationale parle d’une enquête menée par plus de 80 journalistes issus de 17 rédactions basées dans 10 pays. L’enquête a été menée en collaboration avec l’organisation Forbidden Stories qui regroupe des journalistes d’investigation issus de plusieurs pays.

Dans son enquête rendue publique 18 juillet 2021, Amnesty International accusait l’entreprise israélienne NSO (à l’origine de la création de Pegasus) de détenir des serveurs hébergés dans des pays occidentaux dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suisse, la France et les Etats-Unis. Le nombre de serveurs présents dans chaque pays a été précisé : Allemagne (212), Royaume-Uni (79), Suisse (36), France (35) et Etats-Unis (28).

Il convient de souligner que le logiciel Pegasus est très utilisé par de nombreux gouvernements dans le monde pour espionner les opposants et les journalistes. Ainsi, en juillet 2020, Amnesty International accusait ouvertement l’Etat du Maroc d’avoir utilisé ce logiciel pour traquer le journaliste et activiste Omar Radi.