France : une pétition contre la suppression de l’ISF obtient plus de 2 200 signatures en 72 heures

Une pétition lancée ce mardi 17 octobre contre la suppression de l’ISF (Impôt sur la Fortune) a déjà obtenu plus de 2 200 signatures. Le pétitionnaire demande à Emmanuel Macron de ne pas « toucher à l’ISF »

La réforme de l’ISF passe mal. Alors que le sujet suscite de vives réactions dans la classe politique française, une pétition est déjà mise en ligne demandant à Emmanuel Macron, actuel président de la France, de ne pas y toucher. La pétition lancée ce mardi a déjà atteint les 2 265 signatures.

Le pétitionnaire Thierry Paul Valette s’explique. « Le 17 octobre est la journée contre la pauvreté. Près de 9 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté dont environ 3 millions d’enfants. La lutte contre les inégalités est plus que jamais nécessaire. La répartition des richesses est inégalitaire. Les plus riches se répartissent plus de 90% du gâteau ».

« Une erreur symbolique »

Et d’ajouter : « le système de contrepartie pour lutter contre la pauvreté ne fonctionne pas. Nous l’avons vu lors du dernier quinquennat. Il ne s’agit ici que d’un cadeau fait aux plus riches. Ceux qui ne vont plus payer d’ISF vont-ils investir dans les PME ? Non, parce que chacun est libre de son investissement ».

La pétition parle d’une « erreur symbolique ». « Nous nous devons d’être solidaires dans cette lutte contre la pauvreté. Favoriser les plus riches par la suppression de l’ISF est une erreur symbolique majeure et met à mal la justice sociale », dénonce Thierry Paul Valette. Et d’ajouter : « nous demandons donc au Président Macron de faire preuve de justice sociale en ne touchant pas à l’ISF ».

« La suppression de l’ISF, un sujet qui divise la classe politique française »

Rappelons que la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) est au cœur du débat politique en France. Dans la classe politique, les réactions à cette décision sont mitigées. En déplacement en Corée où il tenait sa première conférence d’ancien Président de la France, François Hollande a fait part de son désaccord sur son point précis avec son ancien ministre de l’Economie devenu président de la France.

« La fiscalité, c’est un facteur de cohésion nationale et sociale. Si, dans un pays, l’idée s’installe qu’il y a finalement une fiscalité allégée pour les riches et alourdie pour les plus modestes ou pour les classes moyennes, alors c’est la productivité globale du pays, c’est la capacité qu’il a à se mobiliser pour son avenir, qui se trouve mise en cause », a déclaré François Hollande.

Pour voir ou la signer la pétition, cliquez ici : Pétition ISF