France : voici les 6 universités qui refusent d’augmenter les inscriptions des étudiants étrangers

En France, six universités ont d’ors et déjà  annoncé leur refus d’augmentation les frais d’inscription pour les étudiants.es étrangers.es hors Union Européenne (UE)

La décision du gouvernement français de hausser les frais d’inscription des étudiants étrangers non ressortissants de l’UE ne fait pas l’unanimité. En effet, un mois après l’annonce de cette mesure par le premier ministre Edouard Philippe, la fronde a déjà commencé. Pour l’heure, des universités françaises s’y opposent catégoriquement.

Cette semaine, l’Université de Rennes 2 et de Lyon 2 ont annoncé qu’elles n’augmenteront pas les frais d’inscription pour les étudiants étrangers. Dans un communiqué publié ce 15 janvier sur son site officiel, l’Université de Lyon 2 s’est expliquée sur son refus d’appliquer cette mesure.

« Une mesure ni juste, ni pertinente »

« Cette mesure, inscrite dans une stratégie intitulée paradoxalement ‘Bienvenue en France’, remet en cause le principe de l’université française ouverte à tou.tes ainsi que la stratégie internationale de la France en matière d’accueil des étudiant.es étranger.es, de développement de la Francophonie et d’attractivité de la recherche », peut-on lire.

Lyon 2 dénonce une décision impertinente. « Si l’amélioration de l’accueil des étudiant.es étranger.es est évidemment une nécessité, l’augmentation des droits d’inscription ne paraît ni pertinente, ni juste car elle concerne des étudiant.es parmi les plus fragiles et bat en brèche le principe d’égalité de traitement entre usager.es du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche », explique l’université.

Dans le communiqué, Lyon 2 poursuit : « (…) L’université Lumière Lyon 2 exonérera à la rentrée universitaire 2019-2020 l’ensemble des étudiants.es étranger.es de ces frais complémentaires et leur appliquera uniquement les droits en vigueur pour l’ensemble des étudiant.es français.es ».

« Six universités refusent d’obtempérer »

Ce mercredi, l’université Rennes 2 a également annoncé qu’elle n’appliquera pas cette hausse. « Donnant suite à une motion adoptée à l’unanimité par le Conseil d’administration le 23 novembre 2018, la direction réaffirme son opposition de principe à l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s extra communautaires », précise l’université sur sa page Twitter.

En plus de Rennes 2 et de Lyon 2, d’autres universités ont aussi annoncé leur refus d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiant.es étranger.es. Parmi elles, figurent l’université de Clermont-Ferrand, Aix-Marseille, Toulouse 2, Angers. Pour rappel, si la mesure est maintenue, les étudiants.es étrangers.es devront payer 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master et doctorat.

« Les associations d’étudiants haussent le ton »

Des montants faramineux dénoncés par des associations d’étudiants, notamment l’Unef (Union Nationale des Etudiants de France). En effet, dans une interview accordée au média lecourrier-du-soir.com, Arthur Moinet, vice-président de l’Unef avait fait savoir que son association est contre cette décision.

« On est évidemment contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers dans le sens où on estime qu’il n’y a pas de raison de discriminer les étudiants, qu’ils soient français ou étrangers », avait expliqué Arthur Moinet qui dit craindre que cette décision ne ternisse l’image de la France, pays d’accueil.