Gilets Jaunes et Débat National : « soit on veut débattre, soit on veut se battre », dit Castaner

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, s’est prononcé sur la crise des Gilets Jaunes dans un live Facebook ce vendredi 11 janvier depuis son bureau

Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a accordé une interview au journaliste Rémy Buisine. Le ministre s’est prononcé sur l’Acte 9 qui se déroule ce samedi 12 janvier. Dans l’interview, le ministre a appelé les citoyens à la responsabilité insistant sur l’importance de déclarer les manifestations.

« Assumer de déclarer la manifestation, c’est aussi permettre aux forces de l’ordre de la sécuriser, pas de l’interdire. Si elle est déclarée, elle n’a même pas à être autorisée. Le droit français est simple. Vous déclarez et automatiquement vous avez le droit d’aller manifester », a fait savoir Castaner.

« Il y a des casseurs, il y a des voyous, il y a des assassins »

Dans le live Facebook, le ministre français s’en est sévèrement pris à ceux qui se cachent derrière l’anonymat. « (…) C’est bien dans notre pays qu’on assume sa responsabilité. On peut appeler à la révolte, on peut appeler à la casse. Certains le font. Mais, alors, qu’ils assument leur responsabilité. Mais, non, ils se cachent. Ils se cachent derrière l’anonymat, derrière les attaques nocturnes », a-t-il dénoncé.

Les propos du ministre envers les fauteurs de trouble sont violents. « Il y a des casseurs, il y a des voyous, il y a des assassins », a-t-il lancé. Pour le ministre de l’Intérieur, toute personne qui appelle à la manifestation ce 12 janvier détient une part de responsabilité dans les violences qui s’y produiront.

« Ceux qui appellent aux manifestations demain savent qu’il y aura de la violence. Et donc, ils ont leur part de responsabilité, que les choses soient claires. (…) Demain, je le dis, ceux qui viennent manifester dans des villes où il y a de la casse annoncée savent qu’ils seront complices de ces manifestations », menace-t-il.

« C’est ça la réalité »

Pour Christophe Castaner, sans la violence, le mouvement des Gilets Jaunes n’ « aurait pas la force qu’il a ». « Ce mouvement, s’il n’avait pas été alimenté par la violence dès le premier jour (…), ce mouvement n’aurait pas la force qu’il a. Ce mouvement a été un nid dans lequel un coucou de violence s’est mis et ce coucou de violence a fait aussi vivre le mouvement. C’est ça la réalité et je vous le dis », explique-t-il.

Sur le débat national très attendu, le ministre de l’Intérieur est ferme dans sa position. « Soit on veut débattre, soit un veut se battre », a-t-il lancé. Christophe Castaner s’est également prononcé sur d’autres sujets, notamment l’affaire Benalla et les violences contre les forces de l’ordre.