Gilets jaunes : « Macron n’est pas prêt à gouverner », dit Hamon qui dénonce la récupération politique

Benoit Hamon, chef de file de Génération-s, a été ce jeudi l’invité de RTL. Sur le plateau d’Elisabeth Martichoux, l’homme de gauche, ex candidat du PS à la présidentielle de 2017, s’est prononcé sur les manifestations des Gilets Jaunes qui défraient la chronique ces dernières semaines

Sur la chaîne RTL, Benoît Hamon a dénoncé l’injustice sociale en France. « (…) Il y en a marre des inégalités, il y en a marre d’un pouvoir qui est sourd à la protestation et des demandes extrêmement simples qui sont : ‘on veut pouvoir vivre correctement’ », a-t-il déclaré ce jeudi.

« Il y en marre des inégalités »        

Sur RTL, Hamon dénonce la récupération. « Moi, je ne veux pas être dans la récupération, je ne pense pas que ça soit ce que demandent ceux qui, partout aujourd’hui, ou mettent un gilet jaune ou sont solidaires d’un mouvement qui dit : ‘il y en a marre des inégalités’ (…) », s’indigne-t-il.

Le chef de file de Génération-s propose des solutions. « Ce que j’aurais fait, c’est d’abord je ne remets pas en cause les lignes de train, fermer des petites lignes de train pour qu’il existe des alternatives. J’aurais demandé à Total, qui bénéficie du crédit d’impôt compétitivité emploi financé par les taxes sur les carburants. C’est quand même incroyable ça ! C’est-à-dire qu’eux bénéficient de réductions d’impôts payés par tout le monde ».

« On découvre que Macron n’était pas prêt à gouverner »

Et d’ajouter : « si aujourd’hui on ne comprend qu’il n’y a pas d’équilibre dans cette politique d’Emmanuel Macron, et ce que l’on reproche à Emmanuel, c’est ça. En fait, on découvre qu’il n’était pas prêt à gouverner (…). Il ne taxe pas Total, il ne remet absolument pas en cause les comportements des banques françaises, il ne change rien sur la fiscalité du capital, il ne demande rien aux plus riches. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, on ne dit pas : ‘au nom de l’intérêt général, le cadeau de 4 milliards qu’on vous a fait sur l’impôt sur la fortune, on ne le fait pas ? ».

A la question de savoir à qui profite cette grogne populaire, il répond : « je pense que ça doit profiter au pouvoir des Français. Et la question de savoir qui va récupérer ce mouvement ne m’intéresse pas. Il y a un concours dans l’opposition à qui mettra son gilet jaune pour enfourcher la colère. Moi, je ne suis pas là pour faire du cinéma et mettre mon gilet jaune et faire une petite photo sur Twitter pour dire : ‘je suis comme vous’ ».