Coup de théâtre en France : 2 agents de la Banque de France se sont suicidés en juin 2023

Une révélation d’une extrême gravité. En tout cas, en pleine crise des finances publiques, la Banque de France, sur la sellette depuis plusieurs mois, vient d’être secouée par une révélation faite par le média d’investigation Blast-info.fr ce 23 avril 2024. Une affaire qui risque de susciter une vive polémique en France.

En effet, d’après le média Blast, deux suicides et une tentative ont frappé la Banque de France en juin 2023. La lettre laissée par l’une des victimes est hallucinante. « Juin 2023, funeste saison : deux agents de la Banque de France se donnent la mort à quelques jours d’intervalle. L’un a laissé derrière lui une lettre incriminant directement son employeur : ‘Je fais cet acte contre la Banque de France. (…) Je demande à tous ceux qui peuvent de faire un procès contre la banque pour maltraitance et RPS (risques psycho-sociaux, ndlr) », rapporte Blast.

Et la même source d’ajouter : « les deux victimes travaillaient toutes deux pour la filière fiduciaire, qui imprime, trie et détruit les billets de banque. L’une était en poste dans le Nord, l’autre au centre de La Courneuve. Le même mois, une autre tentative de suicide frappe cette fois l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (l’ACPR). Chargée du contrôle et de la surveillance des banques et des assurances, l’ACPR était une autorité administrative indépendante jusqu’en 2017, année où elle a été rattachée à la Banque de France. Enfin, en octobre 2023, un troisième agent du siège met fin à ses jours. Ce dernier suicide, a priori, semble plus relever de raisons et de problèmes personnels ».

Le média Blast dit avoir consulté une expertise qui a été commandée au cabinet Technologie par le comité social et économique central (le CSEC). Les conclusions de l’enquête semblent pointer du doigt les dérives et les méthodes en cours au sein de cette institution.

« Les risques psycho-sociaux sont déjà présents partout dans l’organisation, dans toutes les Directions générales/régionales, dans tous les métiers et tous les statuts. (…) De nombreux autres cas sont ‘rapportés’ par les agents interviewés mais ne sont pas dénombrés », note l’enquête.

Chiffre à l’appui, Blast présente en détails les résultats de l’enquête : « les résultats présentés sont alarmants : 50 % des répondants estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées dans les trois dernières années ; 57 % rapportent s’être souvent senti ‘très fatigués’ par leur travail, ces 12 derniers mois ; 44 % disent avoir régulièrement ressenti un stress important au travail au cours de l’année écoulée ; un employé sur six est exposé à des ‘violences relationnelles d’un degré moyen, élevé ou très élevé' ».