Scandale en France : l’Etat a payé 2 844 euros à un cabinet pour écrire une biographie de deux pages sur Jean Castex

L’Etat français épinglé pour une biographie de Jean Castex estimée à plusieurs milliers d’euros. En tout cas, dans un rapport publié ce 12 janvier et lu par Lecourrier-du-soir.com, la Cour des Comptes s’est plainte du recours excessif aux cabinets de conseil pour des missions dont les coûts sont parfois faramineux.

Et un détail tout particulier a attiré notre attention. En effet, d’après la Cour des Comptes, une mission concernant la biographie de l’ex premier ministre de Macron a été confiée à une agence du nom de CITIZEN PRESS pour un coût estimé à 2 844 euros TTC. L’affaire est d’autant plus grave qu’il s’agit d’un document de seulement deux pages.

« La production de contenus destinés aux sites internet ou réseaux sociaux
gouvernementaux, y compris lorsqu’elle n’est pas spécialisée, est externalisée. Or, certaines de ces productions pourraient être réalisées en interne. Ainsi, par exemple, en mai 2022, le SIG (Service d’Information du Gouvernement) a demandé en urgence à l’agence CITIZEN PRESS la rédaction, pour le site du Gouvernement, d’une biographie du Premier ministre sortant, qui avait été nommé en juillet 2020. Un document de deux pages contenant les principaux éléments biographiques, tous par ailleurs consultables en libre accès sur internet, a été transmis et facturé 2 844 € TTC », renseigne la Cour des Comptes.

Et d’ajouter : « Le directeur du SIG a expliqué que le choix d’externaliser cette prestation s’était opéré dans un moment de forte tension à la suite du remaniement de l’équipe gouvernementale après la réélection du Président de la République en mai 2022.
Une synthèse des informations publiques très facilement accessibles aurait demandé une
heure de travail au plus à un agent rédacteur du service. En outre, il est étonnant que le SIG ait attendu la démission prévisible du Premier ministre en mai 2022 à l’issue des élections, pour disposer de sa biographie actualisée alors qu’il avait été nommé en juillet 2020 ».

Cet énième scandale montre à quel point la Macronie est attachée aux cabinets de conseil qui sont régulièrement sollicités pour des missions très coûteuses. C’est d’ailleurs ce qui explique la grosse colère d’une partie des Français lorsqu’ils ont appris les montants colossaux que touchait McKinsey (cabinet de conseil américain) auquel l’Etat français recourrait constamment pour des missions qui auraient pu être menées par des fonctionnaires publics.