Gros scandale France : l’Etat débloque 23 millions d’euros et recrute 4 cabinets conseil pour accompagner Pôle Emploi

Alors que l’intervention des cabinets de conseil est de plus en plus contestée, Lecourrier-du-soir.com vient d’apprendre ce 19 septembre du média Consultor.fr que l’Etat a fait appel à 4 cabinets pour accompagner Pôle Emploi qui s’apprête à muter en France Travail

Lecourrier-du-soir.com vous invite à lire le communiqué de Consultor

Excellente lecture

« Roland Berger, PwC, Eurogroup et Accenture : tels sont les 4 cabinets qui ont été retenus pour accompagner Pôle Emploi sur ses sujets stratégiques pour les 4 prochaines années. C’est le résultat de l’attribution d’un appel d’offres que l’établissement public avait lancé en mars, clôturé en avril, et dont il vient de communiquer les résultats à Consultor.

Sont par ailleurs attributaires du marché Sopra Steria, CGI France, Inetum et Deloitte pour la maîtrise d’ouvrage et le déploiement, et Cap Gemini, EY, Sia Partners et Sopra Steria pour l’appui opérationnel et organisationnel.

Le dernier lot, en ce qui concerne les transformations et la conduite du changement, sera quant à lui attribué en octobre, indique par ailleurs Pôle Emploi.

Pour Roland Berger et Accenture, c’est la continuation du précédent marché sur lequel les deux cabinets avaient déjà été retenus. En effet, les deux cabinets figuraient déjà sur le lot 1 du marché de 2019. De leur côté, Eurogroup et PwC font leur entrée sur ce sujet – ce qui confirme la bonne santé de PwC dans le conseil en stratégie dans le secteur public, le cabinet ayant par ailleurs été récemment retenu comme principal cabinet sur le sujet à l’UGAP, l’une des centrales d’achat du secteur public.

Le montant alloué au conseil en stratégie est très inférieur à la période précédente : 700 000 euros TTC (contre 3,3 millions d’euros sur le marché précédent, pour un marché total de 23 millions d’euros). Il est bien inférieur aux budgets prévus sur les autres lots (13,9 millions d’euros TTC sur le lot 2, 12,7 millions sur le lot 3 et 3,7 millions sur le lot 4).

Si l’on ne sait pas sur quels sujets ces cabinets travailleront, et pour cause, chaque mission donnera lieu à une mise en concurrence entre les cabinets sélectionnés dans l’accord-cadre, l’appel d’offres décrivait ce qui sera attendu d’eux : une aide à la prise de décision, une capacité à mobiliser des experts et des écosystèmes, une réactivité pour répondre à des requêtes dans des délais très contraints et une forte qualité de rendus.

Mais concrètement, lors du précédent marché, les cabinets retenus en conseil en stratégie ont surtout travaillé sur des benchmarks européens et mondiaux des services publics de l’emploi (une compétence de parangonnage très attendue de ces cabinets). En tout et pour tout, le lot 1 avait donné lieu à une dizaine de missions entre 2019 et 2023, quand les autres lots ont, eux, permis la réalisation d’une centaine de missions.

Cette attribution de marché intervient dans un contexte chahuté pour l’établissement public : les données personnelles de 10 millions de personnes passées par le guichet de l’emploi ont été piratées et mises en vente cet été. Plus structurellement, le 1er janvier 2024, Pôle Emploi sera transformé en France Travail avec l’objectif d’améliorer, d’une part, le suivi des personnes en recherche d’emploi et, d’autre part, les entreprises en quête de recrutements »