Guerre en Ukraine : les Etats-Unis menacent les Africains : « si vous achetez du pétrole russe, nous vous punirons »

Il y a deux jours, il a été rapporté dans la presse occidentale qu’Ursula Von der Leyen, actuelle présidente de la Commission Européenne, a proféré des menaces à l’encontre des pays qui contourneraient les sanctions russes en continuant à acheter du pétrole à Moscou.

Lecourrier-du-soir.com tient à rappeler que ce n’est pas une première. En octobre dernier, lors d’un déplacement en Afrique, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations-Unies, avait proféré les mêmes menaces à l’endroit des Etats africains

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Lors d’un voyage en Afrique en août dernier, Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des USA auprès des Nations-Unies, a prévenu les Etats africains qu’il ne leur est désormais permis que d’acheter du blé et de l’engrais russe et que si jamais ils prennent le risque d’acheter du pétrole à la Russie, ils seront sévèrement punis 

Les Africains sont prévenus par Washington. Dans la guerre qui oppose la Russie à l’Occident, ils ont l’obligation de se ranger derrière l’Occident s’ils ne veulent être, à leur tour, cibles de nouvelles sanctions économiques sévères. Telle est la consigne que les Etats-Unis ont donnée au continent.

En effet, d’après une information du New York Times, cette consigne a été transmise aux Etats africains en août dernier lors du déplacement en Afrique de Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des USA auprès des Nations-Unies. Face à ses interlocuteurs, le mot d’ordre est clair : il y a des lignes à ne surtout pas franchir.

« Les pays (africains) peuvent acheter des produits agricoles russes, à savoir l’engrais et le blé. Mais, si un pays (africain) décide de coopérer avec la Russie (dans d’autres domaines) visés par des sanctions, alors, ils violent ces sanctions », a-t-elle clairement martelé. Ainsi, tout pays africain qui s’aventure à acheter du gaz russe pourrait le payer très cher.

Face à ses interlocuteurs, Linda Thomas-Greenfield brandit des menaces. « nous exhortons les pays africains à ne pas briser ses sanctions, parce qu’en agissant de la sorte, ils risquent, à leur tour, d’être visés par des sanctions ». Il faut dire que les avertissements de Washington interviennent dans un contexte extrêmement houleux en Afrique marqué par une guerre diplomatique sans merci entre le Mali et la France.

En effet, la France, jadis puissance coloniale, est de plus en plus contestée en Afrique par une  grande partie de la jeunesse africaine qui perçoit sa présence comme un frein au développement de leurs pays, ce qui a exacerbé, ces dernières années, un fort sentiment anti-français.

La position, très peu démocratique des Etats-Unis, a suscité des réactions sur les réseaux sociaux.