La FinTech et l’adaptation des finances aux nouveaux temps

L’apparition de ces start-ups a représenté un changement de paradigme dans la façon de se connecter avec les clients.

Le secteur des finances a connu une intense évolution au cours des deux dernières décennies. La numérisation tant attendue a été un processus long et difficile, tant en termes d’adaptation que de difficultés techniques. Aujourd’hui, bien que ce processus ne soit jamais considéré comme terminé, il est vrai qu’il existe une certaine généralisation de l’utilisation de l’environnement numérique pour ce domaine de l’économie. Cependant, la technologie a également progressé rapidement au cours de cette période, tout comme la société et les consommateurs ont changé leurs habitudes. La façon de communiquer, de s’informer, de se connecter avec les entreprises, pour ne citer que quelques exemples, est très différente aujourd’hui de ce qu’elle était au début de ce millénaire.

Naturellement, les utilisateurs s’attendent à ce que les services évoluent au même rythme et s’adaptent à leurs nouvelles préférences et habitudes. Cependant, le secteur financier (et les banques en sont un bon exemple) n’a pas toujours réussi à s’adapter aux nouvelles tendances. Certaines institutions ont été accusées de manque d’innovation dans leur produit numérique actuel, trop similaire à la version en personne, avec peu de nouveautés et un environnement assez complexe, où certaines outils de communication personnalisés avec le client ont été absents et une meilleure relation avec celui-ci a été manquante.

Innovation dans l’ADN

En revanche, l’apparition de la FinTech a représenté une avancée importante en matière d’ajustement et d’adaptation aux préférences actuelles. Nées à l’ère numérique, ces start-ups ont été conçues pour pouvoir rivaliser avec les grandes structures des entités traditionnelles grâce à l’innovation et à une utilisation plus efficace de la technologie. Leurs contributions ne se limitent pas à de nouveaux services, mais la manière de fournir ceux qui existent déjà correspond souvent mieux à une société qui apprécie la technologie et l’utilise régulièrement. Un bon exemple en est la communication via les réseaux sociaux, beaucoup plus large, dynamique et libre.

Il est également important de souligner le rôle que le client a acquis dans ces entreprises numériques dédiées aux finances. Si le modèle traditionnel accordait peu d’importance aux capacités du client, la FinTech considère désormais que l’utilisateur a le potentiel de s’informer, de se former et de prendre ses propres décisions. La façon d’opérer dans le domaine des investissements peut être assez représentative à cet égard. Jusqu’à leur apparition, les entités dédiées à ce type d’opérations avaient tendance à imposer leur point de vue pour des raisons commerciales. C’est le cas des banques et de leur vision des clients.

Exemples actuels

En revanche, la FinTech se concentre sur la mise à disposition de ses utilisateurs du plus grand nombre d’options pour qu’ils investissent selon leurs propres décisions. Elle dispose même de puissantes sections de formation pour leur fournir plus et de meilleurs outils lorsqu’ils décident de la manière dont ils souhaitent opérer. Aussi des informations actualisées sur les différents actifs et marchés. Ce modèle n’est pas seulement le fruit de ces nouvelles entreprises, mais aussi de celles qui ont adopté cette nouvelle méthodologie, étant des sociétés de longue date. Dans cette Interactive Brokers avis, nous voyons le cas d’une entité (IBKR) qui, ayant vu le jour en 1993, a décidé que le cadre numérique offrait beaucoup plus à eux et à leurs clients avec la méthodologie des FinTech.

Le monde de l’investissement est un bon exemple. Mais nous pouvons en trouver autant dans de nombreux autres domaines. Le financement est une autre spécialité qui a considérablement évolué et a trouvé d’autres formules, beaucoup plus flexibles et démocratiques, pour répondre aux besoins de ceux qui ont besoin de ces services. Le Crowfunding est aujourd’hui une option plus réaliste et adaptée pour divers projets d’entreprises ou de particuliers. Et cela n’a guère à voir avec les possibilités rigides et limitées dont on disposait il y a encore relativement peu de temps.

Alors que d’autres entités traditionnelles ont été plus concentrées sur l’influence de leurs clients et attendaient que ceux-ci s’adaptent, les FinTech sont apparues avec des objectifs très différents, ce qui rend leur flexibilité partie de leur attractivité. C’est peut-être pour cette raison que leur accueil a été si positif, ce qui inclut d’atteindre un public plus large dans certaines des zones de la finance. Un autre effet secondaire de ce phénomène a été que les entreprises les plus anciennes ont dû prendre des décisions rapides, telles que copier certaines des idées des FinTech ou même chercher des alliances avec elles pour ne pas perdre de clients ou obtenir des évaluations pires que celles qu’elles pourraient déjà avoir.

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Cheikh DIENG est fondateur et rédacteur en chef du site www.lecourrier-du-soir.com. Diplômé en Médias Internationaux à Paris, en Langues et Marché des Médias à Dijon et en Langues étrangères (anglais, espagnol et italien), ce passionné de journalisme intervient dans des domaines aussi divers que la politique internationale, l’économie, le sport, la culture entre autres. Il est aussi auteur du livre : "Covid-19 ; le monde d'après sera une dictature". Contact : cheikhdieng05@gmail.com