« La gauche est une famille polytraumatisée », dit Hamon qui décline l’offre de dialogue de Mélenchon

Benoît Hamon, chef de file du mouvement Génération-s, a été l’invité de France Info ce jeudi 12 juillet. Sur le plateau, plusieurs sujets ont été abordés, notamment les Européennes. Sur France Info, l’ex candidat du Parti Socialiste à la présidentielle 2017 a décliné l’offre de dialogue de Jean-Luc Mélenchon

Réagissant aux propos de Mélenchon déclarant qu’il enverrait une bouée de secours à Hamon dès qu’il la trouve, le chef de file de Génération-s répond : « quel est le problème sur l’Europe ? Jean-Luc Mélenchon envisage que si son plan A ne marche pas, le plan B sera la sortie de l’euro et de l’Europe. Ça ne marche pas ».

Hamon ajoute : « moi, je ne prendrai pas le risque aujourd’hui d’expliquer aux générations futures qu’on sacrifie la seule belle utopie dévoyée depuis quelques années sur lesquelles les Européens se sont construits, c’est-à-dire l’utopie européenne qui est devenue une réalité, hélas réduite aujourd’hui à un marché (…). Je ne prendrai pas ce risque-là ».

« Elle a besoin de se réinterroger aujourd’hui »

Benoît Hamon dénonce un nationalisme de gauche de la France insoumise. « Moi, je ne crois pas que le nationalisme de gauche, ça marche. Je pense que le nationalisme de gauche, ça finit en nationalisme tout court et que ce n’est pas bon et que ce n’est surtout pas bon au moment où on a besoin de coopération et de solidarité. Nous avons un désaccord stratégique sur les questions européennes, assumons-le (…) ».

Sur le plateau de France Info, Benoît Hamon s’est exprimé sur les difficultés de la gauche. Là également, il ne mâche pas ses mots. « La gauche est une famille polytraumatisée. Elle a besoin de se réinterroger aujourd’hui sur les solutions qu’elle veut mettre en œuvre. (…) Pourquoi avons-nous déçu ? Parce que les solutions que la gauche proposait s’apparentaient ou à des solutions de droite ou étaient inefficaces à régler les problèmes concrets des Français », explique-t-il.

Pour écouter cette interview dans son intégralité, cliquez ici : France Info