Crimes de guerre en Palestine : la Grande-Bretagne rejette l’enquête de la CPI et parle d’une « attaque contre Israël »

Le premier ministre de la Grande-Bretagne, Boris Johnson, dans une lettre datée du 9 avril et intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com, a ouvertement rejeté les poursuites de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre l’Etat d’Israël pour crimes de guerre

Les défenseurs de la cause palestinienne viennent de recevoir une mauvaise nouvelle et elle vient de Londres. En effet, en plein bras de fer entre la Cour Pénale Internationale (qui accuse l’Etat d’Israël de crimes de guerre en Palestine) et Tel Aviv, Boris Johnson a tranché. Pour lui, la CPI n’a aucune compétence pour légiférer sur ce conflit.

Le premier ministre britannique a fait connaître sa décision dans une lettre adressée au Conservative Friends of Israel qui se définit comme une organisation qui œuvre pour le soutien de l’Etat d’Israël et pour les valeurs conservatrices. Lecourrier-du-soir.com a pu lire la lettre dans sa version originale.

« Nous nous opposons à l’enquête de la CPI »

Ainsi, dans celle-ci, on pouvait lire : « en tant que membres fondateurs de la CPI, nous avons été l’un de ses plus grands soutiens et nous continuerons d’observer le respect de l’indépendance des institutions. Nous nous opposons à l’enquête de la CPI pour crimes de guerre en Palestine ».

Et de poursuivre : « nous n’acceptons pas que la CPI ait une compétence dans cette affaire, étant donné qu’Israël n’a pas ratifié le Statut de Rome et que la Palestine n’est pas un Etat souverain. L’enquête donne le sentiment d’une attaque partielle et préjudiciable contre un ami et un allié du Royaume-Uni ».

« La CPI persiste et signe »

Il convient de souligner que les menaces de poursuite qui vise l’Etat d’Israël en provenance de la CPI suscitent depuis quelques mois une profonde inquiétude chez les autorités politiques israéliennes. D’ailleurs, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, le président israélien, Reuven Rivlin, a appelé à tout faire pour faire échouer la voie pénale.

Pour le moment, la CPI maintient intact sa position et menace de poursuivre l’Etat d’Israël pour crimes de guerre en Palestine. D’ailleurs, dans un communiqué de presse publié ce 5 janvier et lu par Lecourrier-du-soir.com, la Cour Pénale Internationale dit avoir la compétence d’intervenir sur des affaires se déroulant dans les territoires occupés par Israël en 1967, à savoir la Bande de Gaza et la Cisjordanie.

Une décision qui plonge les autorités israéliennes dans une colère noire. “La Cour Pénale Internationale prouve une fois de plus que c’est un organe politique et non pas une institution juridique. La Cour Pénale ignore les vrais crimes de guerres mais par contre se permet de poursuivre l’Etat d’Israël, un Etat avec une démocratie forte que sanctifie l’état de droit et qui n’est pas un membre de la CPI”, déblatère Ofir Gendelman, porte-parole de Netanyahou auprès des médias arabes, citant les propos du premier ministre israélien.