La Hongrie déclare la guerre à l’UE : « nous n’arrêterons pas notre dépendance au gaz russe avant 2050 », prévient-elle

Laszlo Palkovics, ministre hongrois de la Technologie et de l’Industrie, a adressé un message clair et net à l’Union Européenne, ce 04 octobre, que la Hongrie ne mettra fin à sa dépendance au gaz russe qu’en 2050

La Hongrie franchit un nouveau palier dans son bras de fer avec l’Union Européenne. En effet, en pleine guerre entre l’Occident et la Russie sur fond d’invasion militaire menée par Moscou en Ukraine, la Hongrie refuse catégoriquement de se plier au desiderata de Bruxelles qui exige que les pays membres de l’UE cesse de se procurer en gaz russe. Une mesure que Budapest rejette totalement.

C’est du moins la révélation faite ce 04 octobre par l’agence de presse Reuters qui cite Laszlo Palkovics, ministre hongrois de la Technologie et de l’Industrie, lequel a fait savoir que le gouvernement hongrois ne mettra fin à sa dépendance au gaz russe qu’en 2050. « Le niveau (d’approvisionnement, ndlr) en gaz russe peut chuter jusqu’à 0 d’ici 2050 », a-t-il martelé.

Cette révélation a été faite moins d’une semaine après la position de la Hongrie de ne plus soutenir aucune sanction sur le gaz russe. « La Hongrie a beaucoup fait pour maintenir l’unité européenne mais s’il y a des sanctions sur le gaz, alors nous ne pouvons pas et nous les soutiendrons pas. Nous attendons la liste définitive des sanctions et ensuite nous pouvons négocier. La Hongrie ne peut pas soutenir de (nouvelles) sanctions sur le gaz », avait déclaré, il y a quelques jours, Gergely Gulyas, chef de cabinet de Viktor Orban, actuel premier ministre de la Hongrie.

Dans son travail d’investigation, Lecourrier-du-soir.com avait obtenu la confirmation de cette information par le média hongrois BudapestTimes.hu. D’après cette source, non seulement la Hongrie refuse de soutenir toute nouvelle sanction sur le gaz, mais invite la Slovaquie à faire de même.

Face à la presse, le chef de cabinet d’Orban avait lâché une bombe, faisant savoir qu’au sein de l’UE, il y a des pays qui sont en phase avec la Hongrie mais qui n’ont pas le courage d’affronter les grandes puissances (Allemagne, France) qu’il considère comme les instigateurs de ces sanctions contre la Russie.

Pour rappel, cette déclaration du gouvernement hongrois intervient quelques jours semaines après celle de Viktor Orban qui avait fait savoir que les sanctions contre la Russie ont été contre-productives et se sont retournées contre l’Europe. Une Europe qui a déjà dépensé 450 milliards d’euros pour faire face à la crise énergétique.