La Russie crache le morceau : « l’Europe est dominée par les USA qui veulent sa mort et son effondrement est proche »

Vladimir Poutine, président de la Russie

L’Europe est-elle la grande perdante dans cette guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine? En tout cas, si en Europe, on refuse de valider cette hypothèse, en Russie, la question ne se pose pas. Pour Moscou, dans ce conflit qui oppose les deux voisins de l’Est, la plus grande perdante est le vieux continent.

Cette analyse avait été faite, il y a un an, par Serguei Lavrov, actuel ministre russe des Affaires étrangères. Un an plus tard, elle vient d’être validée par Nikolay Patrushev, secrétaire russe au Conseil de Sécurité dans une interview accordée au Rossiyskaya Gazeta et relayée, ce 27 mars, par l’agence de presse, Tass.

En effet, parlant de l’avenir de l’Europe, Nikolay Patrushev ne mâche pas ses mots et dit les choses en des termes crus. « L’effondrement de l’Union Européenne n’est pas loin. Les Européens ne toléreront pas la super-structure supranationale qui, non seulement, a du mal à se justifier, mais pousse le Vieux Continent vers une guerre ouverte contre notre pays. Les Etats-Unis sont prêts à combattre la Russie non seulement jusqu’au dernier Ukrainien, mais aussi jusqu’au dernier Européen », confie-t-il.

Pour le stratège russe, ce sont les Américains qui souhaiteraient cet effondrement de l’Europe. Et pour cela, Nikolay Patrushev n’hésite pas à recourir à l’Histoire. Ainsi, à en croire le secrétaire russe au Conseil de Sécurité, durant la Guerre Froide, les Etats-Unis étaient prêts à transformer l’Europe en un désert radioactif face au moindre danger en provenance de la Russie. Et pour lui, les Américains poursuivent toujours ce même objectif. « Il est très peu probable qu’il y a des changements dans le logiciel américain », déplore-t-il.

Mais, alors, pourquoi les Américains auraient-ils intérêt à voir l’Europe s’effondrer comme un chateau de cartes? A cette question, Nikolay Patrushev fournit des réponses. Pour le stratège russe, les Américains ont pour but d’ « éliminer un concurrent économique (l’Europe) et ne pas la laisser prospérer aux dépens d’une coopération avec la Russie ».

« Les Américains se sont donnés beaucoup de peine à s’assurer que le Vieux Continent est déchu de son statut de puissance économique. D’ailleurs, c’est en grande partie pour cette raison que les Etats-Unis ressassent continuellement des sanctions anti-Russes », dit-il. Nikolay Patrushev n’a pas manqué de souligner un autre facteur qui fragilise l’Europe : l’immigration.

Sur ce sujet, la position du stratège russe est sans ambages. Pour lui, l’Europe fait face à une impasse migratoire marquée par l’arrivée de populations étrangères qui, non seulement, ne veulent pas s’intégrer mais « fabriquent leurs propres coutumes, obligeant les autorités et populations locales à accepter leurs lois (les lois des étrangers) ».

Sur les intentions américaines à l’égard de l’Europe, le secrétaire russe auprès du Conseil de Sécurité fait des graves révélations. « Ces dernières années, les commanditaires des attaques terroristes de grande envergure à Londres, Bruxelles et Paris étaient des citoyens européens en provenance des enclaves nationales (banlieue) qui existaient déjà en Europe. Si nous nous souvenons du fait que l’Etat Islamique et d’autres organisations terroristes ont été créées, à leur époque, par les Etats-Unis et que les terroristes en Syrie et en Irak ont été formés par la CIA, alors il est possible que ces mêmes personnes soient derrière les préparations des attentats terroristes en Europe. Leur objectif, c’est de déstabiliser la situation sur le continent car les Etats-Unis s’en fichent royalement de leur avenir (de l’avenir de l’Europe) », explique-t-il.

Dans l’interviea accordée au média russe, Nikolay Patrushev prévient que la Russie ne capitulera pas. « Les Etats-Unis dominent l’Europe, ignorant le fait que le rôle majeur dans le continent revient historiquement à la Russie. Au 19ème siècle, ce fut l’Empire russe. Au 20ème siècle, l’Union Soviétique et ce sera ainsi au 21ème siècle », avertit le proche de Poutine.