Le média britannique The Telegraph achève Macron et prédit sa chute : « il a perdu son pari Covid et sa tête politique »

Le très célèbre média britannique, The Telegraph, a publié ce dimanche 28 mars un édito au vitriol qui prédit la fin d’Emmanuel Macron qui risque d’être politiquement tué (lors de la présidentielle de 2022) par sa gestion de la pandémie à Coronavirus. L’édito, intégralement lu par la rédaction de notre média Lecourrier-du-soir.com, est écrit par le journaliste Ambrose Evans-Pritchard.

Dans son analyse, le journaliste ne mâche pas ses mots. Le chapeau résume tout. « Une profonde crise sanitaire veut désormais dire qu’il est bien possible que Marine Le Pen, chef de file de l’extrême-droite, remporte une victoire éclatante lors de la proche élection présidentielle », peut-on lire.

Dans l’article, l’éditorialiste n’éprouve aucune pitié à l’égard du président français qu’il qualifie d’ailleurs de « vulnérable ». « Macron est vulnérable. Il avait pris une décision jupitérienne d’y aller tout seul en janvier, en défiant le conseil scientifique et des ministres clés de son gouvernement qui lui demandaient de reconfiner », explique-t-il.

Il ne s’arrêtera pas là. Il ira jusqu’à dénoncer l’arrogance de Macron qui, selon lui, n’osera pas faire comme Angela Merkel qui, la semaine dernière, a dû présenter ses excuses au peuple allemand pour avoir demandé à ce que son pays soit confiné lors des vacances de Pâques. Evoquant le refus de Macron de suivre les traces de Merkel, Ambrose Evans-Pritchard dira : « cela joue sur le côté le moins attirant de sa personne politique : l’arrogant énarque qui insiste toujours qu’il connaît tout ».

En bon anglais, Ambrose Evans-Pritchard n’a pas manqué de prendre ouvertement position en faveur de son pays dans la guerre qui est déclarée au vaccin britannique, AstraZeneca. Parlant du pari fixé en janvier par Macron de vacciner le plus grand nombre de Français, le journaliste anglais dira : « le terme ‘pari’ était un mauvais choix et commence à le hanter au moment où l’opposition s’apprête à l’achever. La stratégie aurait été plausible si la France avait commencé à vacciner plutôt et avait acheminé les vaccins beaucoup plus rapidement. Mais, des semaines cruciales ont été gâchées et Macron a lui-même encouragé les anti-vaccins en essayant de remettre en cause la fiabilité d’AstraZeneca ».

Et à Ambrose Evans-Pritchard de déblatérer : « il y a désormais une tentative systémique de la part de son entourage qui consiste à chercher à jeter la responsabilité de la débâcle en cours sur le dos des Britanniques, en essayant ainsi de créer un sentiment qui consiste à faire croire que tout aurait été à l’ordre si le Royaume-Uni n’avait pas refusé de livrer les vaccins AstraZeneca ».

Certes, le journaliste loue les efforts consentis par Macron sur le plan économique. Cependant, tout laisse à croire que c’est le seul point sur lequel il semble être en phase avec le plus jeune président de la Vème République. Car, plus loin, il tirera à boulets rouges sur le locataire de l’Elysée. « La question de savoir si Macron survivra de cette épreuve est une question ouverte. (Jusqu’ici) sa marque est celle d’un technocrate. Si on lui enlève cela, il ne lui reste presque rien », ironise-t-il.

Pour l’analyste politique anglais, il y a désormais des chances que Marine Le Pen prenne le pouvoir en France. « L’enchaînement des événements la semaine dernière a tout d’un coup soulevé l’hypothèse que Marine Le Pen accède au pouvoir », note-t-il, alertant sur la possibilité que l’ordre politique européen qui a jusqu’ici survécu à toutes les crises vive ses dernières heures.

Edito traduit par Cheikh DIENG, fondateur et rédacteur en chef du site d’information www.lecourrier-du-soir.com et auteur du nouveau livre : Le Monde d’après sera une dictature.

Pour lire l’édito dans sa version originale, cliquez ici : The Telegraph.co.uk