Le Qatar appelle à internationaliser les lieux saints, Riyad parle d’ « une déclaration de guerre »

L’Arabie Saoudite n’a pas du tout accueilli la demande du Qatar d’internationaliser les lieux saints. Une demande que Riyad considère comme « une déclaration de guerre »

Les négociations entre l’Arabie Saoudite et le Qatar pour une sortie de crise buttent sur des questions clés. En effet, l’Arabie Saoudite s’indigne de la volonté du Qatar d’internationaliser les lieux saints de l’Islam. Une demande que Riyad refuse catégoriquement d’accepter et qu’elle considère d’ailleurs comme « une déclaration de guerre ».

« La demande du Qatar d’internationaliser les lieux saints est un acte d’agression et une déclaration de guerre contre le royaume », a fait savoir Ali Jubeïr, ministre saoudien des Affaires étrangères dans une interview accordée à la chaîne saoudien Al-Arabiya en marge des pourparlers qui se tiennent à Manama, dans la capitale du Bahreïn.

« L’histoire du royaume à faciliter l’arrivée des pèlerins est connue de tous »

Le ministre saoudien ajoute : « nous nous réservons le droit de répondre à toute partie travaillant œuvrant pour l’internationalisation des lieux saints ». S’adressant à la presse, Ali Jubeïr est clair et précis. L’Arabie Saoudite refuse que l’arrivée des pèlerins qataris dans le royaume soit politisée.

« L’Arabie Saoudite refuse les tentatives du Qatar de politiser l’arrivée des pèlerins qataris dans le royaume. L’histoire du royaume à faciliter l’arrivée des pèlerins est connue de tous », a-t-il expliqué. L’Arabie Saoudite accueille les Qataris à effectuer le pèlerinage comme tous les autres pèlerins », ajoute le ministre des Affaires étrangères.

Rappelons qu’un bras de fer oppose les autorités saoudiennes aux Qataries. En effet, le 12 Juin dernier, le média qatari, Al-Jazeera, avait accusé les autorités saoudiennes d’empêcher les pèlerins qataris d’entrer dans la Grande Mosquée de la Mecque. Une information immédiatement démentie par la Présidence générale pour les affaires des deux mosquées qui dénonce des « accusations sans fondements ».