Les élections présidentielles au Sénégal : un duel par personnes interposées (Par Khadim Dianko)

(Une analyse de Khadim Dianko)

A l’issue des joutes électorales, on sent nettement que celles-ci étaient sous forme référendaire entre le pour et le contre du système pernicieux des indépendances à nos jours.

Le pour synonyme du système est  incarné par le fonctionnaire milliardaire en défendant la continuité de ce régime de pourriture à l’actif lourd. Normal qu’il adhère pour la continuité parce que le duo Macky/Amadou a des traits de ressemblance car milliardaires tous deux sans jamais être entrepreneur ni industriel.

Où Macky a acquis ses milliards ? Comment un fonctionnaire peut il être milliardaire ?

Des préoccupations qui peinent à être répondues vu que ces faits sont gravissimes au point qu’on peut les assimiler de crimes financiers.

Un régne sanctionné de d’emprisonnement, de tueries, de cherté de la vie, le tripatouillage de la constitution ainsi que la désacralisation de l’institution judiciaire peut – il remporté les élections ?

Non et non!  Cela n’a jamais frele l’esprit vu que le peuple est conscient des enjeux qui nous guettent.

Ce fonctionnaire milliardaire est foncièrement comptable des crimes financiers parce qu’il a longtemps été l’argentier de l’état. Par ailleurs,  directeur des impôts et domaines du Sénégal, il l’était sous Wade pour ainsi dire qu’il a toujours préféré être un rat des différents régimes parce qu’il privilégie la facilité dans la vie.

Ce profitard hors paire n’a pas hésité à se ranger dans le mackisme après le débâcle du wadisme sachant que, dans son for intérieur, l’Alliance Pour la République n’avez pas été bien préparée, ce vautour a réussi à se tailler une place de choix dans la couronne royale du mackisme en réussissant à être au du système pourri.

Ce prince presque quasi désavoué par ses camarades de parti et alliés a tenu tête à son chef jusqu’à la fin pour se rendre compte qu’il était un poids plume dans l’échiquier politique.

Cette défaite est loin d’être surprenante parce que l’éveil de la conscience du peuple a pris forme depuis de l’arrivée des jeunes dans la chaîne politique. Chose plus ou moins subtile pour être remarquée par un pouvoiriste vu que la plupart d’entre eux pense détenir la vraie et bonne information alors qu’ils se trompent lourdement. Les Sénégalais sont en avance !

Oh! mon beau peuple paraphrasant ainsi l’écrivain Birago Diop. Une citoyenneté élevée des Sénégalais !

Sans tambours ni trompettes, dans un calme relativement plat, les Sénégalais ont corrigé sévèrement ce régime odieux. Il n’en demeure pas moins qu’au regard des résultats provisoires, tous les politiciens classiques ont été sanctionnés vachement.

Ceci dit, une retraite forcée infligée à ces partis classiques se profile à l’horizon au regard des résultats provisoires de la Cour Suprême.

Rares sont ceux qui dépassent un pour cent! Un signal fort est donné aux politiciens de tout bord du fait que la prise de conscience des enjeux du moment reste élevée au point que nul n’aura plus la latitude de diriger sans une gestion participative voire inclusive de routes parties prenantes.

La colonisation sous d’autres formes subtiles est dénudée. Une nouvelle génération se dresse pour œuvre dans une dynamique d’assoir la souveraineté tant alimentaire que monétaire. Ce qui me laisse entendre par analogie avec le football :  » fini le temps des sorciers blancs dans la coupe d’Afrique des nations, se profile à l’horizon la disparition des valets de la France-Afrique.

Monsieur Amadou Ba, dans les coulisses, en est un bel exemple car bénéficiant de l’onction de la France pour privilégier davantage les intérêts au détriment de son peuple qui vit dans une pauvreté extrême car le Sénégal figure toujours parmi les pays les plus pauvres au monde selon le dernier rapport de l’Organisation des Nations Unies de cette année.

C’est pourquoi la continuité n’a pas pu survivre face au soif démesuré du changement par le peuple à la citoyenneté élevée.

Combien a été surprenante cette défaite de la part des politiciens classiques ? Tous, ils jouaient la carte du second tour au point que certains d’entre eux à l’image de  » Na bokk rekk » Khalifa Sall s’érigent en Expert électoral en affirmant que c’est utopique de penser que les élections ne peuvent pas être gagnées au premier tour au Sénégal par n’importe lequel des candidats. La réalité est tout autre!

Qu’est ce qui s’est passé ?

Une correction voire une sanction systémique des vautours de la scène politique senegalaise. Autant de maux endurés des indépendances à nos jours par le peuple sous les différents régimes mais les Sénégalais se sont dits, hein! Observons un break pour voir l’autre versant du rive.

Fort de cela, rares seront les vautours qui auront plus de cinq pour cent à la sortie des résultats officiels. Toute leur stratégie stratégie est tombé dans l’eau. Pour ne citer que le patron pourquoi pas leader de  » Gueum sa Bopp », en véritables joueurs d’échecs, attendait tranquillement le second qu’il n’aura plus pour marchander son soutien qui j’avoue, serait prompt à appuyer le candidat de la continuité.

N’avez pas vous raté le train en marche ? Cette rupture restera gravé dans les annales de l’histoire politique du Sénégal. Loin d’être un leader parce que Bougane Gueye ne s’oublie pas en faisant grandir ses collaborateurs.

Par contre,on entend le candidat de l’anti système ayant vendu aux Sénégalais un break des pratiques nauséabondes du système. Tout porte à croire que le duo entre Diomaye et Sonko reste prometteur car nous avons en face de nous deux hommes à un unique parcours.

De l’étude de droit à l’inspecteur des impôts et domaines, ce duo animé d’une probité reste le pillier de la pédagogie par l’exemple parce que leur démarche restera fort décisive dans le futur.

Le leader transformationnel, monsieur Ousmane Sonko, est tout le contraire des hommes politiques classiques parce que n’eut été sa clairvoyance et son esprit de dépassement, le parti dissout n’aurait pas eu de candidat lors de ces joutes électorales. D’une intelligence aiguë, il a réussi à détourner le regard de satan sur le candidat de son choix Diomaye Faye.

Quelle ingéniosité de cet homme !

N’ayant aucune once d’espoir de cette pourriture de régime, muselmi Sonko est resté constant dans ses propos qu’il est le candidat de PASTEF ou de l’ex PASTEF pour les farceurs de la République de A à Z. Le plus jeune président, longtemps dans les liens de la détention, n’a pas manqué d’être l’homme fort de ce pays à l’issue des élections car guidé et proposé par le leader incontesté qui a su mettre à terre tout le système qui trait aux politiciens, aux affairistes ainsi qu’à la sphère religieuse.

Combien a été âpre ce combat pour la rupture !

Avec une citoyenneté élevée, les Sénégalais sont sortis massivement aller voter sans tambours ni trompettes pour élire leur cinquième président en plébiscitant de for belle manière Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ce dernier aura une lourde charge vu que le régime sortant s’est toujours comporté tel une meute de singe dans un champ de maïs ou de patates.

Tout est gaté par ces singes à col blanc et bleu!

C’est pourquoi même si le temps est court pour bien appréhender le fonds des dossiers, il urge de procéder à un audit pour mieux comprendre la situation qui prévaut dans nos cieux.  Chose faite, des mesures urgentes méritent d’être prises concernant le coût élevé de la vie doivent être mise sur pied pour soulager les Sénégalais car depuis mars 2021, nous vivons un véritable calvaire sous le mackisme. Notre pays dépasse de loin les critères de convergence en ce qui concerne la dette dans l’espace CEDEAO.

Au regard de tous ces facteurs, le nouveau président n’aura pas une entreprise facile pour satisfaire dès les premières années la demande sociale. Seul le patriotisme fort sera le socle de l’impulsion de l’économie pour être à mesure de relever les défis énormes de l’employabilite car la population est jeune.

Il nous faut, monsieur le Président, se départir des pratiques malsaines du système pernicieux en mettant sur pied des politiques publiques ambitieuses allant dans le sens de la dichotomie déconstruction/reconstruction.

Le travail à forte imbrification de l’éthique et de la probité reste et restera, en ceignant les reins, seul gage pour avoir une économie en bonne santé car tout est urgent parce que le Sénégal figure parmi les 25 pays les plus pauvres au monde.