« Les GJ veulent reproduire le 16 mars » : pourquoi Castaner est-il si nul en communication ?

Christophe Castaner est devenu une véritable épine dans le pied de Macron et le président français devrait à tout prix se débarrasser de lui. En effet, face à la presse ce vendredi, le ministre de l’Intérieur a évoqué l’ACTE 23 des Gilets Jaunes prévu ce samedi 19 avril sur toute l’étendue du territoire français.

Face à la presse, le ministre de l’Intérieur, qui a intérêt à bien soigner sa communication pour éviter toute radicalisation du mouvement, semble chercher ouvertement la confrontation, allant jusqu’à prédire que les Gilets Jaunes tenteront demain de « reproduire le 16 mars », date à laquelle le Fouquet’s avait été saccagé et incendié.

« A l’heure actuelle, les casseurs seront à nouveau au rendez-vous demain dans certaines villes de France, à Toulouse, à Montpellier, à Bordeaux par exemple. Mais, en particulier, tout particulièrement à Paris. Leur objectif affiché est clair : reproduire le 16 mars. C’était l’ultimatum 1. Ils ont depuis appelé à l’ultimatum 2, intitulé l’Acte Ultime, Paris capitale de l’Emeute », a-t-il déclaré ce vendredi.

Les déclarations de Castaner sont d’autant plus inquiétantes qu’il n’a jamais accompli son rôle de garant de la sécurité des citoyens et citoyennes de la France. Au contraire, depuis son arrivée à la Place Beauvau, il a décliné une dangereuse stratégie de communication qui n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.

Je rappelle que le samedi 16 mars, il avait ouvertement appelé les forces de l’ordre à répondre avec fermeté. « Aucun doute n’est permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges. Ma consigne au préfet police : répondre avec la plus grande fermeté à ces attaques inadmissibles », écrivait-il sur twitter.

Quelques heures plus tard, des ultras ont mis le feu à la devanture du Fouquet’s. Je n’accuse pas le ministre de l’Intérieur d’avoir radicalisé les Gilets Jaunes en appelant les policiers à répondre avec fermeté. Toutefois, il est évident que son twitte publié à 12H51 n’a pas aidé à apaiser la tension.

Je rappelle que depuis cette date, les violences sont montées d’un cran. Quelques semaines plus tard, on a eu un ACTE 18 très violent dans plusieurs endroits de France, particulièrement à Paris. Le plus grave dans tout cela a été sa décision en tant que ministre de l’Intérieur de déployer des soldats de l’Opération Sentinelle devant des bâtiments publics sans même que François Lecointre, chef d’Etat-major des Armées, ne soit prévenu.

Je ne remets pas en cause le travail de Castaner. Toutefois, j’ai constaté que depuis sa nomination en tant que ministre de l’Intérieur, sa communication a été désastreuse. Toute sa stratégie, depuis son arrivée à ce ministère, a été de jouer les durs pensant pouvoir briser le mouvement des Gilets Jaunes à travers une répression qui indigne de nombreuses ONG internationales.

Christophe Castaner est devenu un sérieux problème pour Macron. Si celui-ci souhaite se réconcilier avec les Gilets Jaunes et reprendre le contrôle de la situation, il a intérêt à s’en débarrasser le plus vite possible. Castaner n’apporte rien au gouvernement à part lui donner l’image d’un véritable Etat policier.