Macron positif au Covid-19 : son dîner à l’Elysée en plein couvre-feu prouve le mépris de l’élite envers le peuple

« Les irresponsables de la République ». Tel fut le titre d’un article de Médiapart quelques heures après l’annonce de la contamination d’Emmanuel Macron à la Covid-19. Le titre n’est en rien racoleur, ni exagéré. Il traduit exactement le sentiment de milliers de Français qui ont appris dans la presse que le président avait dîné la veille avec une dizaine d’élus LREM et MoDem à l’Elysée en plein couvre-feu jusqu’à 00H30.

Depuis, la polémique enfle et ce vendredi, l’Elysée a tenté, par tous les moyens, de dédouaner le président de la République. Olivier Véran, actuel ministre de la Santé, parlant de la cause de la contamination du président évoque un Conseil Européen auquel Macron avait pris part. Et ce vendredi, le gouvernement a tenté de détourner l’attention des Français sur le dîner qui a eu lieu mercredi soir à l’Elysée en reconnaissant que la poignée de main entre Macron et Gurria, secrétaire général de l’OCDE, était une erreur.

Evidemment que ce fut une erreur monumentale car ce geste met en exergue le cynisme d’un président qui, ces derniers mois, a beaucoup insisté sur l’importance de respecter scrupuleusement les gestes barrières. Pourtant, comme par hasard, quand il s’agit de violer ces mêmes gestes, Macron est le premier à le faire face caméra. Et c’est déplorable de faire un tel constat.  Ainsi, depuis au moins 24 heures, l’Elysée tente à tout prix de venir à la rescousse d’un chef d’Etat qui, par son imprudence, a mis en danger toute son équipe.

Ce qui s’est passé avant l’annonce de la contamination de Macron est d’une gravité extrême. En effet, en plein couvre-feu, alors que 99% des Français sont sommés de rester chez eux afin de pas s’exposer à une amende de 135 euros et au moment où les autorités sanitaires imposent une jauge de 6 personnes lors des festivités, à l’Elysée, le président de la République se permet de recevoir une dizaine d’élus lors d’un dîner.

Face à la polémique, les participants à ce dîner rassurent que toutes les mesures barrières ont été respectées. Pourtant, dans la presse, certains journalistes très bien informés disent le contraire. C’est notamment le cas d’Edwy Plenel, grand journaliste d’investigation qui reproche au président de n’avoir pas respecté les gestes qu’il veut pourtant faire respecter aux Français sous peine d’une amende.

Donc, une dizaine de représentants du peuple grassement payés avec l’argent du contribuable se sont réunis à l’Elysée mercredi soir lors d’un dîner. Cette rencontre en présentiel était-elle vraiment nécessaire? La question se pose car il ne nous a pas échappé que depuis le début de la pandémie, entreprises, institutions politiques ou financières multiplient les visioconférences pour non seulement se protéger, mais éviter de devoir s’expliquer en cas de contaminations. Qu’est-ce qui a empêché l’Elysée de recourir à de la visio-conférence si au fond, comme le soutiennent les participants et la cellule communication, ce fut un « dîner de travail »?

C’est d’autant plus grave que le 16 décembre au soir, la France avait connu une hausse spectaculaire des contaminations : 17 615 nouveaux cas et 289 morts. Macron, avant de recevoir ses convives, n’a pas donc pas été briefé par son équipe? Tout laisse à croire que c’est le cas et c’est juste inadmissible.

Pourtant, tout citoyen français qui osait, ce soir-là, se balader dans les rues de France au-delà de 20h00 se ferait taper au porte-monnaie, voire placé en garde à vue pour « mise en danger de la vie d’autrui ». D’ailleurs, plusieurs dizaines de soirées privées clandestines ont été démantelées par les forces de l’ordre et les organisateurs déférés devant le juge.

Pendant ce temps, le pouvoir ne se gênait pas de bafouer toutes les mesures sanitaires qu’il impose au bas peuple, mangeant et buvant à satiété jusqu’à 00h30 en violation totale desdites mesures.

Les circonstances dans lesquelles Macron a été contaminé en disent long sur le je-m’en-foutisme de l’élite qui dirige ce pays. Ces gens qui nous gouvernent vivent sur une autre planète.