Mauvaise nouvelle pour l’UE : menacée par la Russie, la Moldavie réclame une aide d’urgence de 450 millions d’euros

Craignant que la Russie lui coupe le gaz à tout moment, la Moldavie demande aux pays membres de l’UE de lui fournir une aide d’urgence de 450 millions d’euros 

Les ennuis se succèdent et ne se ressemblent. Et au bout du compte, c’est toujours l’UE qui paie. En effet, en pleine guerre entre l’Ukraine et la Russie, les sanctions sur le gaz russe, dont dépendent beaucoup de pays d’Europe, risquent de se retourner contre l’Union Européenne, si ce n’st déjà le cas. Car, après la grosse colère de la Hongrie, c’est désormais la Moldavie qui tend la main pour que les 27 lui donnent de quoi assurer le fonctionnement de son pays si jamais la Russie venait à couper son gaz.

C’est en tout cas l’information que Lecourrier-du-soir.com a apprise ce 09 novembre du média Politico qui nous apprend que la Moldavie va réclamer une aide d’urgence de 450 millions d’euros à l’Union Européenne. A en croire la source, l’annonce a été faite par Natalia Gavrilița, première ministre de ce pays.

Jointe par Politico, la ministre fait part de ses craintes de voir la Russie couper le gaz à son pays du jour au lendemain. « Le pire scénario est que la Russie coupe complètement le gaz », affirme-t-elle, ajoutant qu’un tel scénario mettrait son pays dans une situation très difficile.

Il convient de rappeler que la Moldavie n’est pas le seul pays à souffrir des sanctions infligées à la Russie pour avoir envahi l’Ukraine en février 2022. Depuis, plusieurs autres pays ont subi les revers d’une décision politique qui ne les arrange pas. Parmi eux, figure la Hongrie de Viktor Orban qui a ouvertement déclenché la guerre à l’UE, l’accusant de vouloir asphyxier son pays à travers une telle décision.

D’ailleurs, fin octobre dernier, dans une interview accordée à la radio Kossuth et relayée par le média hongrois BudapestTimes.hu, l’homme fort de Budapest estimait que l’Europe est tombée dans le piège qu’elle  avait préparé pour la Russie. “Nous avions ourdi un plan et avions creusé un trou pour la Russie, mais nous sommes tombés dedans”, disait-il.

Et d’ajouter : “l’Union Européenne propose qu’on creuse davantage ce trou alors que la Hongrie propose qu’on en sorte”. Dans l’interview, le très controversé premier ministre hongrois confirme que son pays a signé des contrats à long-terme avec la Russie pour s’approvisionner en gaz.

Mais, faisant allusion au sabotage des gazoducs Nord Stream, Orban dénonce des actes terroristes et prévient : “la Hongrie ne tolérera pas qu’on sabote ses gazoducs”. Dans l’interview, Orban refuse de se voiler la face et reconnaît que les sanctions ont effectivement eu des conséquences indésirables sur l’économie de la Hongrie.