Mauvaise nouvelle pour Macron : d’après les sondages, il perdrait la majorité absolue aux législatives

A deux semaines des élections législatives, Emmanuel Macron n’est plus sûr de conserver sa majorité présidentielle qui lui a permis, jusqu’ici, de mener sa politique sans obstacles 

Une mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Alors que le président français disposait, à son arrivée au pouvoir en 2017, d’une majorité absolue lui ayant permis de diriger le pays dans la plus grande aisance, il risque cette année de ne plus bénéficier de cette immense opportunité qu’est celle de contrôler le Parlement.

C’est du moins ce que nous apprennent plusieurs sources fiables. En effet, d’après BFMTV qui cite un sondage d’Ifop Fiducial pour LCI diffusé ce mardi, la majorité présidentielle est bien partie pour remporter les élections législatives mais la majorité absolue dont Macron a tant besoin semble ne plus être garantie.

 » Selon un sondage Ifop-Fiducial pour LCI diffusé ce mardi, la majorité présidentielle sortante, rassemblée au sein de la coalition Ensemble! arriverait en tête du premier tour le 12 juin avec 27% des voix et obtiendrait entre 275 et 310 sièges au Palais Bourbon », renseigne la source qui ajoute que la majorité présidentielle a besoin d’obtenir au moins 289 des 577 sièges.

L’information a été confirmée par Ouest-France. Il faut dire que la situation de la majorité présidentielle est surtout rendue compliquée par la mobilisation spectaculaire des forces de gauche (NUPES) autour de la France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon. Et cette mobilisation commence à porter ses fruits. Car, d’après les sondages, la NUPES obtiendrait entre 170 et 205 sièges.

Une perte de la majorité serait un grand danger pour Emmanuel Macron comme l’explique le politologue, Benjamin Morel, dans une interview accordée au média Atlantico.fr. « Il y a deux possibilités. D’abord, un gouvernement minoritaire. Pour renverser un gouvernement, il faut la majorité absolue. Si jamais des groupes s’abstiennent, ils laissent passer le gouvernement. Ça ne veut pas dire qu’ils vont voter les textes ou le budget par exemple. Ce que faisait Rocard, qui a mené le seul gouvernement minoritaire sous la cinquième république, c’est d’utiliser l’article 49-3. Cela force l’opposition à déposer une motion de censure et si celle-ci n’est pas votée, le texte passe. Sauf qu’en 2008, Nicolas Sarkozy a dit que le 49-3 était une pratique datée et pas très démocratique. Il a donc décidé de limiter l’usage de cet article à un texte par session parlementaire. C’est-à-dire environ un texte par an, ce qui limite largement la marge de manœuvre. Ce scénario de gouvernement minoritaire apparaît donc aujourd’hui beaucoup probable », observe l’expert politique.